La pandémie à Coronavirus vient à son tour dévoiler les aventures politiques à la congolaise. À une étape où tout doit être pris au sérieux, le pouvoir de Kinshasa a opté pour »Le théâtre de chez nous » ou comme si les Kinois étaient devant leurs écrans pour suivre la fameuse histoire du groupe maboke de l’époque Zaïroise nommée « groupe salongo« .
<< L’histoire politique du Congo (RDC) est une pièce de théâtre dont le metteur en scène vit à des milliers des kilomètres >>, cette pensée d’un écrivain congolais trouve sa raison à ce jour à Kinshasa. Et pourtant le sujet actuel qui est vu sous l’angle de la société devrait être traité avec beaucoup d’attention. Quant à ce, faudrait dire que partout où sont impliqués les acteurs politiques congolais, c’est le même metteur en scène qui applique sa loi?
Cauchemar à la congolité
Ce à quoi les Kinois assistent depuis l’apparition du Covid 19 en RDC dépasse même le virus lui-même. Il était un certain 10 mars dans l’avant-midi quand le ministre de la santé a informé à l’opinion publique le premier cas testé positif au Coronavirus. Le malade âgé de 54 ans était à première vue un Belge. Dans l’après-midi, la même personne est dotée de nationalité congolaise. C’était à partir de cette comédie qu’est née le doute dans le chef des esprits des Kinois. Grave encore, le malade s’est déclaré non malade. Face à cette situation, l’on pouvait pas imaginer comment un malade peut-il se faire passer plus expérimenté que les médecins formés à l’Université de Kinshasa ? C’était là, le premier épisode du théâtre fabriqué à Kinshasa.
Quid
Des questions se posent : à quoi était lié ce changement de nationalité en une seule journée ? Grave encore, comment le malade était passé inaperçu aux yeux de tous, y compris des agents de la DGM jusqu’à se retrouver à l’hôtel belle vie ? Et s’il fallait lui déclarer testé positif, les détecteurs ont-ils pensé au nombre des personnes que ce dernier a contacté durant cette journée ?
Cette pièce a marqué une fois encore le début de l’aventure qui s’est montrée loin de prendre fin.
Deuxième épisode
Pas plus tard qu’hier vendredi 27 mars, le gouverneur de la ville de Kinshasa s’est auto inscrit à la même aventure qui déplaît à l’ensemble de la population Kinoise. Le premier citoyen de la ville de Kinshasa a arrêté depuis le jeudi 26 mars dernier des décisions pour un confinement total rotatif de la ville de Kinshasa selon les dates tracées par lui-même. Une seconde version a été connue par l’entreprise de son porte-parole sur les ondes d’une radio de la place, signalant ainsi le report dudit confinement suite à certaines raisons poussées.
Notons qu’à ce moment-là, les Kinois se sont endettés pour s’approvisionner. À celà il faut aussi penser à la hausse des prix des produits de première nécessité. C’est alors que vers le coucher du soleil que tout a basculé. Dans le second épisode de ce même théâtre à la congolaise, le metteur en scène a bel et bien décidé l’annulation du confinement total de la population Kinoise.
Recadrage
Au moment où la RDC reporte son confinement, la France rajoute deux semaines de plus de confinement aux Français. Si la France joue à la politique française, la RDC également applique sa politique à la congolaise.
Somme toute, il est beaucoup plus souhaitable pour la politique congolaise de faire preuve d’une certaine cohérence lors de la prise de décisions y afférentes. Sous d’autres cieux, une question d’aussi grande envergure comme celle de Coronavirus ne peut faire objet d’un tel traitement aussi léger. Gouverner c’est prévoir dit-on.
En essayant de pousser loin la réflexion, l’on serait tenté de comprendre qui a fait quel effort dans cette question ? Peut-on attribuer la faute à celui qui a annulé le confinement ? Ou encore, l’opinion doit estimer qu’à la suite du report de ce confinement, le Coronavirus aussi va stopper sa propagation ?
La réponse à cette question ne peut être donnée qu’à l’issue de la suite de l’évolution de la situation à travers les différentes résolutions qui seront prises par les politiques congolais.