L’Union pour la Démocratie et le Progrès social-UDPS sait-elle qu’elle est désormais parti au pouvoir et doit en principe cesser de forger son militantisme engagé qui avait pour habitude de régler les questions au gré de leurs humeurs ?
En tout cas, les derniers propos de l’actuel secrétaire général de l’UDPS, Augustin Kabuya tenus hier mercredi 5 février devant les militants au siège du parti lors d’une matinée politique font encore douter. Il y’a quelques jours passés, l’UDPS a organisé trois jours de réflexion au centre Nganda après cet un à la tête de la République. A la suite de cet atelier, quelques questions n’ont pas été révélé à la presse selon certains médias de la place. Notons tout de même certaines rumeurs qui ont circulé dans les couloirs, faisant comprendre que Félix Tshisekedi aurait refusé les résolutions prises par les dirigeants de l’UDPS au centre Nganda.
Entre-temps, Augustin Kabuya dit de n’avoir personnellement rencontré le président de la République pour un quelconque sujet allant dans ce sens. << Mais à quelle occasion nous les membres de l’UDPS, nous avons remis les résolutions du conclave auprès du chef de l’État et ce dernier a refusé de prendre les résolutions ? >>, s’est interrogé Augusin Kabuya à ce sujet.
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De retour à Kinshasa, après ses propos tenus à Londres devant la diaspora congolaise, Félix Tshisekedi a fait comprendre qu’il entretient des bonnes relations avec ses alliés du FCC au moment où certains cadres de sa formation politique font comprendre qu’il existe << un ça ne va pas >>. Le Président a estimé que la coalition FCC-CACH a sa raison d’être pour le bon fonctionnement des institutions. L’on se demande alors : comment peut-il exister une contraction aussi pareille entre les attitudes des uns et des autres qui se réclament d’une même formation politique ?
Fondement
Le plus à craindre dans leurs attitudes, c’est que nous sommes entrain de vivre, sans nous en rendre compte, les signes avant-coureurs d’une dérive risque de ramener l’UDPS en arrière tout en étant au pouvoir comme nous pouvons le lire pour les cas de certains partis politiques dans le passé.
Peu importe, l’UDPS doit comprendre que les dossiers de la République ne se traitent pas avec la légèreté dont elle serait tenté de faire preuve. Et surtout, qu’il lui souvienne au quotidien qu’un parti présidentiel aussi de son rang, ne vit pas d’abord pour faire plaisir à tous les caprices de ses partisans.
À Félix de prendre rapidement les mesures qui s’imposent pour remettre sa formation politique sur les rails. Cette dernière fonctionne sur des fondements mentaux et conceptuels très dangereux pour la marche de la République. Plusieurs discours qui se plongent dans des contractions avec les propos que tiennent le Président ne laissent à désirer.
Guillaume Mavudila