La République Démocratique du Congo a connu dans les mois récents l’épidémie à virus Ebola, la plus meurtrière de son histoire qui a causé plus des 23.300 morts par cette épidémie. Certaines bouches se sont ouvertes pour comprendre si la maladie à virus Ebola n’était t-elle pas devenue un moyen d’enrichissement pour certaines personnes dans l’est de la RDC ?
Le vendredi dernier, l’Organisation Mondiale de la Santé-OMS a indiqué avoir besoin de 20 millions de dollars pour lutter contre l’épidémie à virus Ebola en RDC. Entre-temps, cette épidémie n’existe quasiment plus tenant de la réalité sur terrain et des témoignages des médecins enregistrés récemment.
Dans un média à partir de Genève, le Dr Ibrahima-Soce Fall, sous-directeur général chargé des interventions dans les situations d’urgence à l’OMS a indiqué que si un nouveau cas n’est pas détecté durant les conditions exigées ci-haut, l’épidémie sera déclarée finie le 12 avril.
Il ajouté qu’il est essentiel de maintenir sur place des capacités de surveillance et de réaction afin de détecter rapidement d’éventuels nouveaux cas. D’après lui, un programme important pour continuer à fournir des soins aux survivants a été établi pour s’assurer qu’il n’y a pas de résurgence.
À titre de rappel, l’OMS a fait de cette épidémie, officiellement déclarée le 1er août 2018, une urgence sanitaire de portée internationale en juillet 2019 alors qu’elle menaçait les pays voisins (Rwanda, Ouganda). Avec 2.264 victimes, cette dixième épidémie d’Ebola enregistrée sur le sol congolais depuis 1976 est la deuxième la plus grave de l’histoire après celle qui a touché l’Afrique de l’Ouest de 2013 à 2016 (plus de 11.000 morts, essentiellement en Guinée, au Liberia, et en Sierra Leone).
Depuis lors, les autorités sanitaires disposent d’une arme majeure contre Ebola: la vaccination. Près de 320.000 personnes ont été vaccinées en RDC. En outre, l’OMS est désormais en mesure de déployer des équipes en 24 heures grâce à la réforme de son programme d’urgence, menée à la suite de l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest.
Ebola, une opportunité de gagne pain pour certains
Au centre dudit Ebola business, l’on observe quelques 700 voitures qui transportent les équipes de la riposte et dont le coût des locations est facturé à près de 2 millions de dollars par mois à l’OMS.
Certaines de ces voitures sont la propriété de personnes travaillant pour la riposte. Bon nombre d’entre eux parviennent à gagner 3.000 dollars par véhicule et par mois. Une véritable fortune dans un pays où le revenu moyen mensuel ne dépasse pas l’équivalent de 50 euros.
Pour se remplir les poches, certains n’hésitent pas à utiliser des prête-noms. C’est notamment le cas du maire de Butembo, Sylvain Kanyamanda Mbusa qui «recommandait beaucoup de véhicules» apprend-t-on près des sources crédibles de l’OMS. Fort malheureusement, le nom de Sylvain Kanyamanda Mbusa n’est visible sur aucun des documents de l’OMS.
Face à cette réalité, il est important pour l’Etat congolais de mener des recherches en vue de pouvoir trouver des solutions adéquates.
Dans la mesure du possible, sanctionner sévèrement toutes ces personnes animées de mauvaise fois car la RDC n’est pas une vache à lait des commerçants. Et surtout au moment où le pays a plusieurs défis à relever.