Jeff Kaleb Hobiang, naissant Joseph Kazadi, journaliste d’investigation et rédacteur en chef de 7sur7.cd serait victime d’un trafic d’influence et de l’injustice causé par son métier de gardien de chasse de la démocratie en République Démocratique du Congo. L’homme est confronté au ministre de formation professionnelle, art et métier, Ntumba Mpanupakole. Au centre du rififi, le problème est lié à ses révélations brandissant les sources qui lui ont fait comprendre des éléments assez louches sur le travail accompli par ledit ministre sur les fonds alloués par le gouvernement central pour le programme des 100 premiers jours du Président de la République dans la province de Kasaï-central.
Tenez ! Tout a commencé après que Jeff Kaleb Hobiang a étalé ses preuves qu’il a d’ailleurs jugé vraies sur son article témoignant le détournement d’un montant de près de 32 millions par le ministre Ntumba Mpanupakole qui avait pour charge de coordonner le programme des 100 jours au Kasaï-central. Dans son article, le journaliste a cité quelques témoins, notamment le gouverneur de ladite province, Martin Kabuya qui lui également, a témoigné de sa confirmation sur l’acte posé par le ministre.
Donnant sa version de faits, le chevalier de la plume a estimé qu’il est victime de l’influence du ministre. Se confiant à Bisonews.cd, ce dernier a expliqué qu’il était parti à l’encontre du ministre pour avoir sa version, dommage que le ministre ne lui avait pas donné l’occasion de lui tendre le micro. C’est alors que le journaliste a publié son article dans le site GrandjournalCd.Net et a relayé la même information dans differents autres médias de la place tout en tenant compte des faits en sa possession.
Après une certaine incompréhension liée à ce sujet, le ministre a à son tour fait comprendre que la publication du journaliste est une haine portée sur lui, après qu’il lui a refusé une certaine somme avant la publication de cet article.
Pour répliquer à cette déclaration, le journaliste a posté une vidéo de 5 minutes afin d’expliquer à son tour, qu’il serait prêt à confronter le ministre en justice au cas où celui-ci s’est senti lésé vis-à-vis des dires de sa publication.
Le comble dans cette affaire c’est que, peu après la publication de cette vidéo, le journaliste s’est vu démis de ses fonctions à 7sur7.cd par le patron dudit média.
Une chose est vraie, le ministre a le droit de réponse. Or, le journaliste dénonce la procédure mise en place, aussi longtemps que lui-même était déjà allé lui voir (le ministre) en guise d’équilibre de l’article (notion de deux sons de cloches).
Face à cette triste réalité, il est sans aucun doute vrai que l’espace médiatique congolais doit retravailler sur la libre pensée du journaliste ainsi que l’indépendance de sa conscience. Car le journalisme est le quatrième pouvoir. Et cela n’exclut pas l’arrestation du journaliste au cas où il est tombé dans un délit de presse, plutôt que de réserver à un professionnel de média un traitement indigne de son nom.
Macaulay, n’a-t-il pas dit << En marche de l’exécutif, du législatif et du judiciaire, la presse les égale en puissance, en vertu du privilège qui lui est reconnu de les juger, avec sévérité parfois, de soumettre à une critique sans indulgence le moindre de leurs gestes >> ?
Et à Francis Balle d’ajouter : « Le journalisme est indispensable et irremplaçable. Il pourfend les préjugés et les rumeurs. Il accompagne les gens dans leur quête de vérité et de justice. Contre le pouvoir, il se bat pour le pouvoir de la parole ».