Après les controverses de trois propositions de lois initiées par les députés nationaux Aubin Minaku et Garry Sakata, une dizaine des députés du Cap pour le changement-CACH ont annoncé avoir quitté ce vendredi 26 juin la commission politique administrative et juridique-PAJ de l’Assemblée nationale où les propositions sont en train d’être examinées.
Ces députés du CACH dénoncent la poursuite de l’examen de ces propositions malgré leur rejet par plusieurs couches socio-politiques du pays.
“Par rapport au fond, on a démontré que ces propositions violent les articles 149, 150, 151 et 152 de la constitution. On pensait que ce matin avec toutes les réactions qu’il y a eues dans la société, la population a manifesté sa désapprobation, les plateformes politiques ont dénoncé les tentatives de caporalisation des magistrats, le syndicat national des magistrats, le syndicat autonome des magistrats, la communauté internationale,… Nous sommes députés, nous sommes là pour voter les lois essentielles qui font marcher notre société. Si le peuple qui nous a mandatés est contre certaines initiatives, je crois la logique serait de retirer ces propositions”, a dit le député Tony Mwaba qui a parlé au nom de ses collègues.
Ces députés estiment qu’en l’état où se trouvent ces trois propositions, il n’y a pas moyen de les corriger ou rectifier. La seule solution c’est de les retirer.
“Malgré tous les arguments présentés, les amis qui sont restés ont décidé de continuer à examiner ces propositions estimant que article par article il faut corriger. Moi j’ai fait cet exercice de trouver quels sont les articles qu’il faut élaguer, je n’en trouve pas à moins qu’il faut proposer autres choses après nous. Mais en l’état où ça se présente, pour ne pas être complices de la violation de la constitution et à la caporalisation des magistrats et pour ne pas être complices de porter atteinte au pouvoir judiciaire, nous avons jugé de quitter, que ça se passe sans nous et nous prenons la communauté nationale et internationale en témoins”, a ajouté M. Mwaba.
Pou l’instant, l’examen de ces propositions se poursuit à la commission PAJ en présence des initiateurs de ces trois propositions de lois, notamment Aubin Minaku et Garry Sakata.