Après l’arrestation du Vice-premier ministre, ministre de la justice et garde des Sceaux, Célestin Tunda Ya Kasende, les membres du gouvernement ont relevé le samedi 27 juin 2020 que l’arrestation de ce dernier ne repose pas sur des faits infranctionnels, ne rencontre pas les conditions de flagrance, et viole le secret des délibérations du conseil des ministres.
« Cet incident grave et sans précédent est de nature à fragiliser la stabilité et le fonctionnement harmonieux des institutions et à provoquer la démission du gouvernement », tel qu’il est écrit dans un communiqué du premier ministre signé par Albert Lieke, alors son directeur de communication.
Le premier ministre demande solennellement à Félix Tshisekedi de garantir le bon fonctionnement des institutions, d’assurer le respect de l’Etat de droit, de veiller au respect de toutes les procédures constitutionnelles, légales et réglementaires, notamment les immunités dont sont couverts les membres du gouvernement, ainsi qu’à leur sécurité physique et juridique.
Il demande ensuite au Chef de l’Etat de garantir le respect du secret des délibérations du conseil des ministres. Il note qu’aucun membre du gouvernement ne peut être poursuivi pour des opinions émises lors des délibérations du Conseil des ministres.
Le chef du gouvernement interpelle les services de sécurité, en ce que leurs agissements devraient se baser sur le strict respect de la constittuiton et des lois de la République.
« Dès que les responsabilités seront établies, les auteurs seront punis », indique ce communiqué du gouvernement.