Alors que la République Démocratique du Congo cherche à imposer une taxe en charge des utilisateurs de téléphones mobiles pour l’identification des appareils, bon nombre de pays africains tentent de minimiser le coût des télécommunications en vue de favoriser l’inclusion du numérique.
Cette multiplication des taxes non justifiée dans le secteur des télécommunications fait briller la RDC dans la pression fiscale et parafiscale.
La décision du Ministre des PTNTIC, August Kibassa, est une forme d’agression dans le secteur des télécommunications congolaises, allant dans le sens de contrer le bon vouloir du Chef de l’état de réformer ce secteur. La mettre en place serait une sorte de faire marche en arrière car la paie de cette taxe coûtera chère à la population et aussi, réduira probablement les utilisateurs des télécommunications en RDC
Au Sénégal, le coût des IMEI est de 0,04 contre 1$ et 7$ par an soit une moyenne de 0,04 pour le Sénégal contre 3,76$ pour la RDC.
Force est de constater qu’à Kinshasa, cette énième taxe vient s’ajouter à la longue queue de prélèvements inadéquates que perçoit l’État congolais sans produire des résultats attendus par la population.
Par ailleurs, la régulation sénégalaise faisant office de jurisprudence en la matière nous enseigne plus et rend profondément service à la population, un exemple digne de confiance pour nous que le Président doit attacher fermement à la logique du « peuple d’abord ». C’est le régulateur sénégalais qui paie la facture de la taxe. En réalité, c’est le régulateur qui demande un service et c’est, donc, à lui d’assumer les finances de la charge au lieu de le prendre sur le budget déjà inexistant de la pauvre population.
L’instauration d’une nouvelle taxe en charge des utilisateurs de téléphones mobiles pour l’identification des appareils est une véritable forme d’agression dans le secteur des télécommunications congolaises.
D’après plusieurs experts, notamment la GSMA, dont le Ministre ne veut pas du tout entendre parler malgré sa réputation mondialement prouvée, la réduction des taxes reste la solution indispensable pour la RDC de concrétiser sa vision celle de rendre le numérique accessible à chaque individu, et de lui transmettre les compétences numériques qui seront un levier de son inclusion sociale et économique.
Rappelons que dans l’esprit d’un décret liberticide de Kibasa Maliba, les Congolais auront les difficultés d’utiliser les téléphones sans s’acquitter au préalable d’une taxe de 1 dollar pour les téléphones 2ème génération et 7 USD pour les appareils de téléphones de 3ème génération et 4ème génération.