Les mots durs qui suivent sont ceux du Ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, Pius Muabilu, après avoir touché du doigt la réalité d’un sabotage économique digne d’une mafia politico-financière.
« Nous avons visité le parc (de villas du Camp Tshatshi), la situation est catastrophique. Il se révèle, après cette visite, plusieurs défaillances techniques notamment l’absence de viabilisation, le non aménagement du site et puis les maisons ont été tout simplement construites sur un sol meuble pouvant provoquer leur affaissement », alerte Pius Muabilu, Ministre d’Etat en charge de l’Urbanisme et Habitat. Qui prévient :
« en tout cas, s’il y a une forte pluie, (cet affaissement) va arriver ». Autres défaillances constatées, le ministre de l’Urbanisme et Habitat énumère « l’absence d’études préalables du sol, de livres topographiques, de plans d’assainissement du site, l’absence d’adduction d’eau, de raccordement en électricité et d’installation domestique, l’absence de caniveaux, d’exécutoires pour la gestion et le drainage des eaux des gouttières, des fosses septiques et des puits perdu ». En sus, « les maisons sont posées et montées sur des dalles amovibles de plus ou moins 15 centimètres, sans pilotis sur ce terrain. L’autre constat qu’on a fait, ce que le reste de maisons qui ne sont pas montées, sont jetées à même le sol, exposées au soleil et toutes les intempéries », pointe encore Pius Muabilu, qui plaide, par ailleurs, pour la reprise des travaux.
Reprise des travaux ???? Mais, personne n’a ordonné la suspension de ces travaux, à ce que l’opinion sache. L’entreprise SAMIBO a perçu plus de 100% du montant de la « transaction », sans résultat probant sur le site des ouvrages et a déserté le chantier. Les déclarations du Ministre Pius Mwabilu disent en d’autres termes que les travaux ont démarré avec des malfaçons inacceptables en plus d’être abandonnés, faute pour l’entreprise de justifier du professionnalisme et des garanties requises en matière des grands travaux, en plus à l’absence d’une mission de contrôle du Maître d’ouvrage.
Vital KAMEHERE, qui aspire diriger la RDC, est un vieux routier de l’administration publique, pétri d’expertise et d’expérience notoirement reconnues. Ancien Ministre, ancien Président de l’Assemblée Nationale, ancien Secrétaire Générale du parti au pouvoir etc… Il mérite mieux que cette honte nationale et nous ne parlons pas encore des deniers publics jetés par la fenêtre. Comment lui, maître d’ouvrage en chef, a-t-il pu ordonner un paiement CACH (corrigez l’orthographe) et de commencer les travaux dont le cahier des clauses techniques, administratives et financières accuse des carences graves sur tous les plans ???? À se demander même si ce fameux contrat intitui-personae, appelons cela ainsi, avait un cahier de charges.
Admettons que lui, Vital KAMEHERE et son neveu Daniel MASSARO n’aient jamais vu la moindre couleur des faramineuses sommes données en « cadeau de mariage » à Samih Jammal, la question est simple : OÙ L’INTÉRÊT PUBLIC A-T-IL ÉTÉ PRÉSERVÉ DANS CETTE AFFAIRE POUR QU’IL Y AIT DES CONGOLAIS SÉRIEUX S’APITOYANT SUR LE SORT D’UN AFFAMEUR DU PEUPLE ?????
En Chine par exemple, cette vaste escroquerie qui occasionne une perte sèche de 70 millions de dollars à l’Etat est constitutive de crime passible, par pendaison, d’un séjour définitif aux côtés de Lucifer.
*Daniel MAKILA KANTAGNI.*
*Sénior MANAGER de sociétés de Droit OHADA,*
*Manger de Travaux Publics*