La première dame de la République, Denise Nyakeru Tshisekedi a pris part à un déjeuner de plaidoyer organisé par sa Fondation en partenariat avec l’ONG World Vision à Kinshasa, ce vendredi 18 septembre 2020 au Pullman hôtel.
L’objectif était de mobiliser les ressources humaines, matérielles et financières pour la lutte contre l’exploitation et les pires formes de travail des enfants en République Démocratique du Congo.
Denise Nyakeru Tshisekedi a saisie cette occasion pour saluer les efforts déjà entrepris par les autorités, et de rappeler la nécessité de travailler en synergie et redoubler les efforts en vue de mettre fin à toutes pratiques qui entravent le développement et le bien-être des enfants en RDC.
« Le travail des enfants demeure un phénomène sociale qui a des conséquences incalculables sur la santé et la sécurité de l’enfant et sur le développement socio-économique du pays », a déclaré l’épouse du Chef de l’Etat.
A travers une campagne globale dénommée « ensemble, éliminons les violences faites aux enfants » et menée depuis 2018 en RDC, World vision a permis d’identifier quatre formes de violences faites aux enfants, à savoir : l’exploitation économique, l’exploitation sexuelle, le recrutement et l’utilisation des enfants dans les groupes armés ainsi que le travail des enfants dans les mines.
Ces échanges interviennent après la disparition d’environ 50 personnes, d’après les chiffres des autorités de la province du Sud-Kivu, dont la plupart des jeunes, dans l’éboulement d’un puits d’exploitation d’or à Kamituga, le 11 septembre dernier.
La première dame a évoqué notamment 9 points essentiels, qui doivent être pris en compte dans la lutte contre ces formes de violences. Il s’agit: -de mettre en œuvre et allouer les ressources nécessaires au Plan d’action national de lutte contre les pires formes de travail des enfants, mis en place en 2011 par le gouvernement de la RDC en collaboration avec l’Organisation internationale du travail (OIT) ; – d’adopter une approche interministérielle, en collaboration avec les ministères concernés, notamment le Ministère du travail, le Ministère des mines, les Ministères en charge de l’éducation et le Ministère du Genre, Famille et Enfants pour renforcer les actions de lutte contre les pires formes de travail des enfants; -d’intensifier la lutte contre la pauvreté et sécuriser les revenus des ménages surtout en cette période de pandémie de la Covid-19 ; -de développer une stratégie nationale d’éducation civique et morale avec intégration de la thématique de la protection de l’enfant face aux pires formes de travail des enfants et l’éducation à la paix et de la tolérance avec le focus sur la cohabitation pacifique et l’acceptation ; cette stratégie devra définir clairement les ministères, départements et personnes en charge des différentes actions et activités. Le Gouvernement de la RDC devrait veiller à ce que l’agence gouvernementale chargée de conduire cette stratégie dispose des ressources et du budget nécessaires à sa mise en œuvre efficace ; – de doter les inspecteurs du travail des ressources suffisantes pour étudier les problèmes liés au travail des enfants. Ils devraient également être formés à réagir de manière adéquate, et en mettant toujours en avant l’intérêt supérieur de l’enfant ; – d’appuyer les activités de rattrapage scolaire de la division des affaires sociales en faveur des enfants démobilisés, ceux désengagés des carrières et améliorer les infrastructures d’accueil – de mener une évaluation technique institutionnelle de la loi portant protection de l’enfant en vue de renforcer les mesures de protection des enfants – de prendre en compte la protection de l’enfant dans le fond minier pour la génération future -de prendre une mesure afin de rendre gratuite les procédures administratives et plaintes pour les enfants.
Plusieurs personnalités notamment, les membres du gouvernement, des partenaires techniques et financiers, des membres de la société civile et des représentants des enfants ont également pris part à cette activité tenue à l’Hôtel Pullman.