L’Eglise du Christ au Congo (ECC) a lancée ce jeudi 01 octobre une campagne de sensibilisation et de plaidoyer sur le Rapport Mapping qui totalise ce jour 10 ans depuis sa publication par le le Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme. Il s’agit d’un projet de trois ans dont la nature de plaidoyer n’a pas été révélée.
« Nous lançons officiellement aujourd’hui le projet de 3 ans pour la première étape qui aura un plan de plaidoyer et un plan de sensibilisation. Nous menons cette initiative, pas de manière calculée ou visée, c’est une initiative judiciaire et juridictionnelle. Aujourd’hui il y a une évolution dans la dynamique sociétale autour de ces questions (…) nous attendons les recommandations de ces assises (de l’atelier) pour les intégrer dans nos réflexions globales et marcher ensemble, pour nous nous considérons que c’est une victoire pour le Congo, pour les victimes, mais aussi pour l’histoire commune que nous partageons avec nos voisins », a dit le révérend Eric Nsenga, porte-parole de l’ECC.
Ce qu’il faut savoir sur le rapport maping du Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme pour la République Démocratique du Congo.
Le rapport de mapping de l’ONU a été élaboré par le Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, un un rapport qui décrit les violations les plus graves des droits humains et du droit international humanitaire commises en République démocratique du Congo (RDC) entre mars 1993 et juin 2003. Il s’agit d’un document dense et détaillé, basé sur des recherches extensives et rigoureuses effectuées par une équipe d’une vingtaine de professionnels congolais et internationaux en matière de droits humains sur une période de 12 mois.
Le rapport examine 617 des incidents les plus graves survenus dans tout le Congo sur une période de 10 ans et fournit des détails sur des cas graves de massacres, de violence sexuelle et d’attaques contre des enfants, ainsi que d’autres exactions commises par une série d’acteurs armés, notamment des armées étrangères, des groupes rebelles et des forces du gouvernement congolais.
Ce rapport indique que les femmes et les enfants ont été les principales victimes de la plupart des actes de violence recensés l’équipe de Nations-Unies. Il indique que la majorité des crimes documentés peuvent être qualifiés des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre.
C’est donc un rapport puissant de la gravité des crimes commis au Congo et de l’absence choquante de la justice pour établir les responsabilités, sanctionner les auteurs de ces crimes odieux et réparer les dommages subis par les victimes.