Les différentes régions de Belgique ont tenu le vendredi 30 octobre un « comité de concertation » pour harmoniser les mesures restrictives déjà prises et en décider de nouvelles face à la situation sanitaire alarmante. Résultat : un reconfinement pour six semaines jusqu’au 13 décembre mais en mode relativement mineur puisque l’objectif est que les usines continuent à tourner.
Les chiffres n’en finissent plus de grimper en Belgique et les hôpitaux craignent la saturation. Les opérations non-urgentes ont déjà été largement déprogrammées et le virus connaît désormais une incidence supérieure à celle de la première vague. Les nouveaux cas augmentent de 8% tous les jours et le ministre de la Santé estime qu’il ne s’agit pas d’une deuxième vague mais d’un tsunami.
Les Belges ne pourront plus inviter qu’une seule personne chez eux, le télétravail sera obligatoire partout où c’est possible, les congés scolaires sont de nouveau prolongés, jusqu’au quinze novembre et les commerces non essentiels ferment. Ce nouveau tour de vis associé aux différents couvre feux qui touchent tout le royaume, amorce donc pour la Belgique un deuxième confinement.
Le ministre de la Santé Franck Vandenbroucke tire une énième fois la sonnette d’alarme. « Si les chiffres continuent de croitre à ce rythme, c’est simple : nous n’y arriverons pas. Et donc il arrivera un moment où les soins intensifs seront complètement saturés et il arrivera un moment où les médecins devront faire des choix entre les patients. Que faut-il faire pour éviter ça ? Respecter les règles à la lettre. Il n’y a qu’une seule solution, c’est d’avoir très peu de contact. »
Ce vendredi, les hôpitaux de Liège ont déjà dû envoyer seize patients en Flandre et quatre en Allemagne. Le Premier ministre en place depuis un mois a bien tenté d’éviter ce reconfinement et il espère qu’il n’y aura pas les mêmes scènes de pénurie qu’en mars.
« Les magasins d’alimentation, les supermarchés restent ouverts. Il n’y a aucune raison de faire des provisions, c’est inutile. Ceux qui le font maintenant se comportement de manière asociale », a estimé Alexander De Croo. Et ce deuxième confinement sera moins dur que le premier puisque les déplacements ne sont pas limités.
Rfi