Le commandant du Service national, le général-major Jean-Pierre Kasongo Kabwik a, au cours d’une interview accordée à Top Congo FM, balayé d’un revers de la main les allégations portées par le ministre des Droits humains, Albert Fabrice Puela, sur les violations des droits de l’homme dans le transfèrement des délinquants juvéniles appelés « Kuluna » dans le site agricole de Kaniama Kasese, dans le grand Katanga.
Le gestionnaire du Service national où sont envoyés ces « Kuluna » estime que ce procédé ne viole nullement les droits de l’homme.
« Moi, je ne vois pas à quel niveau il y a violation des droits de ces jeunes gens. Sans prétendre être le porte-parole de la Police, mais au moins, il y a eu quelques fois où j’ai été associé à ces opérations lorsqu’on était en train de rassembler ces jeunes, j’ai constaté que la Police faisait correctement son travail », a-t-il déclaré.
Le commandant du Service national a tout de même précisé qu’il ne s’agit pas, dans les opérations menées, de mettre ces jeunes en prison mais de les encadrer en vue de leur réinsertion sociale. Jean-Pierre Kasongo Kabwik s’interroge également sur ce qu’il fallait faire de ces Kuluna.
« Je ne vois pas pourquoi il y a cette polémique. Les mêmes jeunes dans cette ville, tout le monde a décrié, vous avez vu comment ces jeunes étaient en train de se comporter dans cette ville. Ce qu’ils ont fait comme crimes dans cette ville et qui continuent. Ceux qui ne sont pas encore mis à la disposition du Service national continuent à commettre des crimes, tout le monde a décrié. Et qu’aujourd’hui, le commandant suprême a décidé d’encadrer ces jeunes, qu’il y ait encore des gens qui décrient ces opérations. On se demande qu’est-ce que les gens veulent ? (…) Qu’on en fasse quoi ? Qu’on les amène en prison ? Qu’on les tue, qu’on les fasse quoi ? C’est mauvais de les encadrer ? », s’est-il interrogé.
En ce qui concerne l’encadrement de ces délinquants dans le site agricole de Kaniama Kasese, le général-major a indiqué que toutes les dispositions ont été prises pour que ces jeunes passent leurs formations dans des bonnes conditions.
Pour rappel, après le transfèrement de la 6ème vague des Kuluna qui a vu plus de 350 jeunes être conduits à Kaniama Kasese, le ministre des Droits humains, Albert Fabrice Puela a, au cours d’une interview accordée à RFI, le 6 août dernier, fustigé cette opération. Il l’a qualifié « d’attentoire aux droits humains ».
Depuis le début de cette opération, plus de 2000 jeunes délinquants ont été transférés à Kaniama Kasese. Ils apprennent plusieurs métiers à travers des modules de formation, notamment sur la menuiserie, maçonnerie, agriculture et la coupe et couture pour les femmes.