Les contrats entre le consortium regroupant les entreprises chinoises et le gouvernement de la RDC, sont à l’heure de la revisitation, suite à son exécution incorrecte.
La décision émanait du chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi qui avait enjoint lors de la 19e réunion du conseil des ministres, le ministre d’Etat en charge des Infrastructures et Travaux Publics, Alexis Gizaro Muvuni et Mme la ministre des Mines, Antoinette N’Samba Kalambayi, de procéder à l’évaluation de ces contrats et faire rapport lors de la 21e réunion.
Aussi, faisant l’état des lieux de l’exécution technique et financière de ces contrats sino-congolais, le ministre d’Etat, ministre des Infrastructures et Travaux Publics a révélé que sur un financement prévu de 3 milliards USD pour les infrastructures, le montant investi par la partie chinoise se chiffre à 825 millions USD (intérêts non compris) seulement. Ce qui dégage un taux d’exécution de 27,5% de ce deuxième volet desdits contrats.
Selon le ministre d’Etat en charge des Infrastructures et Travaux Publics, Alexis Gizaro, ce montant a été affecté à l’exécution de 40 projets dont 27 sont achevés et 13 en cours d’exécution.
Un programme séquencé en six phases a été proposé pour le décaissement du solde de deux (2) milliards USD restants sur la période 2021-2025. D’où, la nécessité de libérer les tranches de 150 millions USD prévues pour 2021 et 300 millions USD pour 2022, a-t-il poursuivi.
Le numéro un des Infrastructures et Travaux Publics en RDC, a aussi suggéré au conseil des ministres, de convaincre l’entreprise Sicomines SA, au regard des flux de trésorerie enregistrés, à revoir son plafonnement du financement des projets d’infrastructures actuellement chiffré à 1,053 milliard USD.
Pour sa part, la ministre des Mines, Antoinette N’Samba, s’est penchée sur l’exécution technique et financière du projet minier concerné par le partenariat sino-congolais. A ce sujet, environ 2,454 milliards USD ont été jusqu’alors effectivement investis sur un financement prévu de 3,2 milliards USD, soit un taux d’exécution de 77%.
En ce qui concerne les problèmes majeurs d’ordre juridique, technique et financier constatés dans la convention de collaboration, la ministre des Mines a suggéré notamment une évaluation de l’exécution du projet minier par une Commission interministérielle pour déterminer les dépenses engagées dans la mise en œuvre du projet et de se rendre compte du taux réel de l’exécution de la convention, en vue d’envisager le futur. Une commission a été instituée pour soumettre les conclusions de ces travaux au conseil des ministres dans deux semaines.
José Wakadila congo-press/Bisonews