Les avis sont partagés en République Démocratique du Congo au sujet du changement de la Constitution.
Si aucun signal n’a été donné officiellement dans ce sens au parlement par les élus légitimes du peuple, Me Dieudonné Tshibuabua soutient vivement Cette Initiative qui, selon lui, permettra à un chef de l’État élu aux scrutins démocratiques d’enchaîner son programme d’action sans faille pour l’intérêt supérieur du peuple.
Cependant, elle n’est pas soutenue par Luc Kabunangu, cadre de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS).
Dans une tribune transmise ce mardi 8 mars 2022 à la rédaction de RTNC.CD, il juge moins important cette initiative au stade actuel où il estime que tous les efforts sont consentis par le gouvernement de la République pour l’amélioration de la situation sociale de la population.
« De un, une telle proposition qui touche la gestion effective du pays et les conditions de vie des millions de congolais à long terme, pareille proposition devrait reposée sur des études approfondies avec des éléments factuels. Jusque là je n’ai rien vue dans ce sens.Il faut adresser dans ces études le facteur risque dans son contexte global. Notamment des situations de cohabitation forcée, des coalitions de circonstance conséquences des résultats des urnes électorales mais où les parties prenantes ne veulent pas collaborer dans la sincérité » dit-il
Et de poursuivre :
« Considérant le faible niveau de maturité sur des questions de bonne gouvernance dont souffre le pays, où les parties prenantes ne savent pas distinguer la responsabilité de gestion administrative à l’activité et antagonisme politique, où on ne sépare pas la question de gestion administrative avec l’activisme politique, dans l’absence de culture de redevabilité et de respect des lois, tous facteurs fondamentaux de bonne gouvernance »
Dans la foulée, Luc Kabunangu pense qu’avec le niveau actuel de la population sur le plan éducationnel, cette initiative nécessite une pause et un full stop.
« Considérons le cas où un mauvais candidat avec des velléités dictatoriales, tribales, etc remportait les élections en bonne et due forme, ne voudrions nous pas avoir l’opportunité de corriger ce mal plutôt plutôt que tard? C’est à dire dans 5 ans plutôt que 7? Si le président élu est bon et son programme inachevé, la population qui en sera témoin lui accordera sans doute la deuxième chance pour achever son programme. Étant donné le niveau actuel d’éducation de la population congolaise et notre maturité politique, j’estime que cette proposition est inopportune et dangereuse. À moins de nous prouver le contraire par une étude proprement réalisée avec des résultats factuels » a-t-il conclu