Pour que les élections aient lieu dans les délais et conditions acceptables par tous, Jean-Claude Masangu Mulongo appelle à « laisser la CENI, leader du processus électoral, faire son petit bonhomme de chemin » mais aussi à « abandonner la mutualisation avec l’ONIP, le BCR et l’INS ».
Cette opération « ne peut que retarder davantage et à coup sûr la tenue des élections », estime le Gouverneur Honoraire de la Banque Centrale du Congo.
Sur son compte Twitter, Jean-Claude Masangu Mulongo (photo) estime que « face aux défis techniques, financiers et sécuritaires, seul le bon sens et une table ronde pourront éviter au pays une sortie de route précipitée ».
Face aux défis techniques, financiers et
— Jean-Claude MASANGU MULONGO (@jcmasangu) March 10, 2022
sécuritaires du #scrutin 2023.seul le
bon sens et une table ronde pourront
éviter au pays une sortie de route
précipitée.Nous aimons tous la #RDC.@TopCongo @LukondeSama @senatrdc@cenirdc @AssembleeN_RDC @Presidence_RDC @StanysBujakera pic.twitter.com/wGpSKbfw56
« Les délais sont très/trop courts »
Dans une lettre ouverte à la nation sous forme « d’éléments de réflexion », le Gouverneur Honoraire de la Banque Centrale du Congo, aujourd’hui « chef de parti politique ayant participé au dialogue politique qui a eu lieu à la cité de l’Union Africaine en 2016 ainsi qu’aux scrutins de 2018 », pense qu’il est « nécessaire de tirer les leçons de notre histoire récente afin d’éviter certains écueils et préserver l’avenir démocratique de la Nation ».
Car les « délais d’organisation des élections prochaines, sont de toute évidence courts si pas très / trop courts », leur tenue ne sera pas possible, selon lui, s’il faut prendre en compte :
-La volonté affichée de « mutualisation qui appellera 5 institutions à récolter, traiter, analyser et publier des statistiques relatives à la population »;
-L’achèvement de préalables majeurs (sur le plan juridique) pour l’organisation d’élections crédibles, transparentes, démocratiques, inclusives et apaisées (loi électorale, loi portant identification et enrôlement des électeurs ainsi que la loi relative à l’état civil pour permettre à l’ONIP de faire pleinement son travail);
-« la nécessité d’opter pour une solution opérationnelle high-tech de bout en bout »;
-La cruciale mise en place d’un mécanisme de résolution des contentieux électoraux;
-Le financement d’environ 2 milliards de dollars pour lequel « aucune provision n’a été constituée par le Trésor depuis les dernières élections de 2018 ».
Pour le gouverneur honoraire de la BCC, il sera très difficile d’obtenir des fonds extérieurs dans des délais si courts.
Ce qu’il faudrait faire
Pour accélérer la processes, Jean-Claude Masangu appelle :
– L’Assemblée Nationale à « se faire violence au cours de la session de mars 2022 »
– La CENI à « faire preuve d’imagination sur le plan technique et opérationnel ».
– A ceux qui ont en charge les finances publiques de « faire aussi preuve de créativité et d’anticipation ».
Il appelle surtout la classe politique dans son ensemble ainsi que la société civile « à intérioriser que l’organisation d’élections crédibles, démocratiques, transparentes, inclusives, apaisées et non entachées d’irrégularités est tout aussi importante que le respect des délais constitutionnels et légaux ».
La réflexion de Jean-Claude Masangu se termine par une interrogation, « pour s’accorder (sur tous ces points), faut-il organiser une table ronde ? »
Top Congo Fm