À travers son projet clivant et raciste tendant à priver les métis du pays de leurs droits d’accès aux fonctions dites de souveraineté, l’ex-banquier se bat pour régler son cas personnel après sa lourde condamnation par le juge Harrell J. Noël Tshiani, le natif de Ngandajika, dans la province de Lomami, est téméraire.
Après son coup manqué à l’Assemblée nationale, l’ex-banquier mise actuellement sur la haute chambre du Parlement RD-congolais où il tente de solliciter l’adhésion massive des sénateurs pour faire admettre sa proposition de loi selon laquelle tout RD-Congolais métis ne doit plus accéder à un poste de souveraineté. Une proposition pourtant à l’origine de controverses au sein de l’opinion de par sa nature discriminatoire et séparatiste, dans une RD-Congo encore à la quête de la cohésion nationale.
De l’avis de plusieurs observateurs et analystes, Noël Tshiani a tout faux, dans la mesure où tous ceux qui ont fait preuve de bonne gouvernance au sommet de l’Etat, mieux dans des postes de prise des décisions au pays, ne sont pas que RD-Congolais de père et de mère. Des exemples sont légion qui illustrent le sens élevé du patriotisme de certains métis RD-congolais ayant aussi géré avec brio la res publica. Cependant, la persistance de Noël Tshiani à faire adopter sa loi cette fois au niveau du Sénat donne à réfléchir. Qu’est-ce qui se cache derrière cette proposition de loi? L’ex-banquier apporte-t-il une recette qui va du coup faire bouger les lignes sur tous les plans en RD-Congo? Il n’en est pas question malheureusement, rétorque un média basé aux Etats-Unis d’Amérique qui dit mieux connaître ce joueur et son jeu.
Le site d’information «Congovox.com» démontre comment la proposition de loi Tshiani est une forme de manigance permettant à ce dernier de redevenir un citoyen de nationalité RD-congolaise. À en croire le site, tout part du divorce de Tshiani d’avec sa femme. Au terme de cette rupture prononcée en 2011, le jugement du circuit court a ordonné à Noël Tshiani de payer son ex-épouse Marie-Louise une récompense monétaire de USD 543 000,00, USD 23 493,75 en honoraires d’avocat, une pension alimentaire indéfinie, une pension alimentaire pour leurs trois enfants et 50% de la partie matrimoniale de la pension et de l’allocation de séparation quelle peut éventuellement recevoir de son employeur. Rien n’a été payé, selon ce média qui soutient que Noël Tshiani est complètement discrédité aux États-Unis, pour avoir fui ses responsabilités et veut se réhabiliter en imposant une loi ségrégationniste en RD-Congo.
«Nous sommes à 100% sûrs que Noël Tshiani est américain et qu’il avait adopté la nationalité américaine volontairement, c’est-à-dire, de son propre gré. Mais, après ses déboires juridiques et son refus de payer, il s’est réfugié en RD-Congo, militant pour regagner sa nationalité d’origine. Une cause juste à la surface, mais son erreur était de politiser son projet de loi en essayant d’exclure les présidentiables métis RD-congolais pour trouver le soutien du pouvoir en place», révèle «Congovox.com» dans sa livraison du 12 mars dernier.
Et de renchérir: «ce n’est pas un secret que Noël Tshiani a un dossier juridique lourd. Tout le monde peut avoir accès à l’Internet pour lire l’acte du juge Harrell, J». Visiblement, le natif de Ngandajika devenu américain se retrouve dans l’arène. Il ne sait plus à quel Saint se vouer. La nationalité RD-congolaise étant exclusive, Noël Tshiani n’est pas légalement RD-Congolais et il ne peut plus fouler ses pieds aux États-Unis avec le risque de ne plus retourner en RD-Congo où il a trouvé refuge depuis 2011.
Sa requête déjà introduite au bureau du Sénat sous forme de proposition de loi, l’opinion, elle, appelle à la haute sagesse des élus du peuple à la chambre haute du Parlement, censés créer des lois pour renforcer les institutions du pays, au lieu de prêter oreille à un homme non crédible ni à la Banque mondiale ni vis-à-vis des instances judiciaires américaines.
AfricaNews