Bahati tient à tout prix à sauver son ministre de l’Économie éclaboussé dans le dossier de quota de peche de la Namibie où l’État congolais a englouti des millions de dollars américains.
Le vieux “Marodona” a battu le rappel des troupes le week-end passé. Quelques élus ayant participé à la réunion de Régal présidé par le speaker du Sénat lui-même en présence du ministre de l’Économie, Jean-Marie Kalumba, ont indiqué que ordre leur a été donné de mobiliser tous les moyens pour protéger le fameux warrior visé par une motion de défiance initiée par le meilleur élu de Kin, Eliezer Ntambwe.
Le leader de l’AFDC-A a mis sa machine politique en marche pour étouffer la démarche constitutionnellement entreprise par les représentants du peuple. Eliezer Ntambwe et son groupe ne sont pas prêts à abdiquer. Ils vont sanctionner Kalumba qui, selon eux, a mal utilisé les 20 millions USD débloqués pour l’achat ou la pêche des poissons chinchards dans les eaux namibiennes.
Dans les couloirs du Palais du peuple, des voix s’élèvent déjà pour dénoncer le détournement de l’argent du contribuable congolais. Argent partagé malheureusement par les ennemis de la République. Les chinchards achetés en Namibie ont été vendus à Kinshasa à quel prix ? Aucun rapport fait au gouvernement pour informer la population.
En réalité, l’initiateur de la pétition transformée lundi en motion de défiance déposée à l’Assemblée nationale se bat bec et ongles pour la matérialisation du slogan “Le peuple d’abord” prôné par le numéro 1 d’entre les Congolais, à savoir Félix Tshisekedi.
Selon un élu de l’Union sacrée, Bahati Lukwebo protégerait son ministre pour flouer les Congolais sur la vraie gestion de plus de 20 millions des USD sortis du trésor public. Pour le président du Sénat, Kalumba est intouchable. Devant tous les ratés de son homme de main, l’élu du Sud-Kivu ferme les yeux. “Mais, son forcing ne réussira pas. L’incompétent ministre va tomber”, a insisté un élu motionnaire.
Depuis que la motion de défiance a été initiée contre le ministre de l’Économie nationale, les motionnaires reçoivent des menaces de tout genre surtout le député national Eliezer Ntambwe. Pendant que l’on cherche à comprendre comment ont été gérés les les fonds destinés à l’achat ou la pêche des poissons chinchards, Bahati mobilise toute la République pour sauver son protégé.
Pourqoui cette agitation du président du Sénat pour vouloir stopper une démarche légale. Il faut rappeler que le contrôle parlementaire est constitutionnel. D’ailleurs, il est encouragé par le président de la République qui s’emploie tous les jours à mettre à l’écart toutes les brebis galeuses. Même à la chambre basse du Parlement, le président Mboso a rappelé, dans son discours d’ouverture de la session de mars, que le controle parlementaire sera rigoureux. Redevabilité oblige, les motionnaires ont fait leur part, la plénière doit faire aussi la sienne.
Fort de leurs prérogatives constitutionnelles, ils ont promis de pousser à la porte tous les ministres qui piétinent la vision du président de la République, pour leurs intérêts égoïstes.
Usant du trafic d’influence, Bahati s’est mis à contacter beaucoup de leaders politiques et institutionnels pour obtenir les soutiens nécessaires en vue de sauver son ministre fautif.
Dans le laboratoire du chef de l’AFDC-A, on a monté un scénario inimaginable contre Eliezer Ntambwe. Ses stratèges ont inventé le nom d’un certain Ibrahim, de nationalité namibienne qu’on citerait comme partenaire de Katumbi, pour accréditer la thèse d’un financement obtenu par le député Eliezer Ntambwe pour mener cette action contre Kalumba. Un mensonge cousu de fil blanc pour détourner l’attention des Congolais qui attendent la chute de Kalumba.
OURAGAN