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IGF / EPST: le dossier prend une nouvelle tournure

L’Inspection Générale des Finances (IGF) soupçonne des détournements au ministère de l’enseignement primaire, secondaire et technique (EPST) lors de l’organisation du tournoi interscolaire FIFA 2022. Le gouvernement avait remis 400.000 USD au compte du ministère de l’EPST pour mieux organiser ce tournoi. Les surfacturations ont été constatées par l’IGF et des milliers de dollars détournés. Ce que rejette le cabinet du ministre Tony Mwaba qui parle du chantage. Transco cité puis Gradeco, deux plaintes déposées, ce dossier risque de faire couler beaucoup d’encre.

Tout commence le 18 mars quand l’IGF lance les hostilités. Jules Alingete rend publics les résultats de son enquête diligentée auprès des ministères des Sports et de l’EPST qui avaient la charge d’organiser ce tournoi qui s’est déroulé du 19 au 20 février. L’IGF souligne qu’aux Sports, l’argent mis à disposition a été utilisé à bon escient et toutes les pièces justificatives le prouvent. Mais à l’EPST, les détournements sont constatés. Selon l’IGF, 400.000 USD avaient été mis à la disposition de l’EPST. Ils auraient dépensé cette somme en louant des bus pour les déplacements des élèves au Stade des Martyrs et à imprimer des T-shirts. Les inspecteurs de l’IGF auraient vu une pièce justificative de 120.000 USD qui auraient servi à la location des 40 bus de l’établissement public Transco. Les inspecteurs vont demander des renseignements auprès de Transco.

Le directeur général de cette société de transport explique devant les médias que « les services du ministère de l’EPST s’étaient adressés à Transco pour  la location des 40 bus lors du tournoi. Compte tenu de l’ampleur que prend cette affaire, je ne souhaite pas divulguer les preuves. La location a coûté 14.200 USD et les pénalités 1.800 USD, ce qui revient à 16.000 USD ».

Absence des preuves et accusations mutuelles

IGF vs EPST est un combat des titans. L’inspecteur chef de services de l’IGF Jules Alingete et le ministre de l’EPST Tony Mwaba sont deux durs à cuire. Le cabinet du ministre Tony Mwaba accuse Jules Alingete de vouloir régler ses comptes au ministre.  » Que Jules Alingete nous montre où est-ce qu’il a vu cette preuve  de 120.000 USD pour la location des bus? », demandent à Jules Alingete les services de l’EPST. Alors que le nom de l’imprimeur Gradeco est cité dans l’affaire, ce dernier  » porte plainte pour usage de faux en écriture contre le directeur de cabinet du ministre l’EPST monsieur Eddy Mwanzo », lit-on sur la plainte écrite et déposée par le cabinet d’avocats Bokuma Joseph. Selon les informations proches du dossier, le directeur de cabinet Eddy Mwanzo aurait falsifié le reçu de l’imprimeur Gradeco pour  brandir comme preuve auprès de l’IGF. L’avocat conseil de Gradeco, Léon Ngombwa informe que l’EPST avait demandé une facture proforma à Gradeco et celle-ci a servi comme preuve auprès de l’IGF alors que les services demandés étaient faits ailleurs.

A cette plainte le cabinet Tony Mwaba répond : « nous ne sommes jamais allés à Gradeco pour un quelconque service alors qu’elles preuves allons-nous brandir pour prouver ce qui se dit? », rétorque le cabinet.

Le cabinet de Tony Mwaba annonce à son tour avoir déposé une plainte contre Jules Alingete. Le motif de la plainte n’est pas encore connu, mais il se baserait sur l’acharnement et diffamation.

IGF et EPST, un précédent

Les deux institutions ne sont pas à leurs premiers tiraillements. Entre août et septembre 202, deux affaires ont éclaté entre Alingete et Mwaba. Ce dernier avait intercepté un paiement d’un million d’euros pour la société allemande Veridos. Veridos aurait eu un contrat avec l’EPST pour l’octroi des cartes biométriques aux élèves moyennant 5 USD. Ce qui n’aurait pas plu à Jules Alingete.

En août 2021 le ministère de l’EPST avait organisé le traditionnel Test National de Fin d’Etudes Primaires (TENAFEP). Les différents surveillants ont été payés après cette épreuve. Pour toute la RDC le gouvernement devait débourser 16 millions USD pour payer tous ces surveillants. L’IGF avait bloqué ce décaissement à son tour à la Banque Centrale, estimant que la paie devrait se faire par voie bancaire. L’EPST se justifiait,  » le montant insignifiant allant de 30.000 à 40.000 FC soit entre 15 et 20 USD  ne nécessitait l’ouverture d’un compte bancaire. Jules Alingete était clair:  » l’argent ne sortira pas ». L’EPST avait fini par transmettre les listes des surveillants de toutes les provinces éducationnelles du pays pour vérification.

José Wak
congo-press.com

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