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Attaque du M23 à Rutshuru : le Rwanda nie toute implication de son armée

Quelques heures après la communication du Porte-parole du Gouverneur militaire du Nord-Kivu, la République du Rwanda n’a pas tardé à réagir. Dans un communiqué, le pays des milles Comines réfute catégoriquement les accusations des FARDC, précisant que la Force de défense du Rwanda (RDF) n’est « aucunement » impliquée dans les attaques du Mouvement du 23 mars dans les localités de Tchanzu et Runyonyi en territoire de Rutshuru. 

« Nous avons été mis au courant d’un communiqué émanant du Porte-parole du Gouverneur militaire du Nord-Kivu, qui, au nom des FARDC, a accusé les forces rwandaises de défense de soutenir les éléments armés qui ont attaqué les FARDC dans les régions de Tchanzu et Runyonyi (RDC). Nous voudrions réfuter catégoriquement les accusations sans fondement et déclarer que RDF n’est en aucun cas impliqué dans les activités bilatérales à travers la RDC, » peut-on lire dans le communiqué.

Lors d’une communication ce lundi, le Porte-parole du Gouverneur militaire du Nord-Kivu a à haute voix accusé l’armée Rwandaise d’être derrière les combattants du M23. Il a profité de l’occasion pour présenter deux éléments du RDF à la presse de Goma, qui selon lui, ont été capturés le même jour par l’armée, lors de sa riposte.

Mais selon Kigali, ces deux éléments avaient déjà été mentionnés par les FARDC lors d’une réunion tenue à Kigali en février dernier.

« Le communiqué du Porte-parole du Gouverneur du Nord-Kivu allèguent que deux individus prétendument membres des RDF, ont été capturés. Nous voudrions contester ces fausses allégations. Les deux noms ont été mentionnés par la délégation congolaise de l’armée et du renseignement lors de la réunion bilatérale RDC-Rwanda des équipes conjointes de renseignement tenue le 25 février 2022 à Kigali. Les équipes de renseignement n’ont pas été autorisées par la suite à interroger ces personnes pour évaluation conjointe », indique-t-il.

Et d’ajouter : « Le RDF ne compte aucun membre aux noms présentés dans le communiqué précité. Il s’agit d’une tentative de manipulation de l’opinion en présentant deux individus arrêtés dans des circonstances obscures il y a plus d’un mois comme des éléments capturés lors des combats du 28 mars 2022. La RDC et le Rwanda disposent de mécanismes de vérification dans le cadre de la CIRGL et au niveau bilatéral pour vérifier ces allégations, et la RDC aurait dû les activer si elle ait agi de bonne foi. Nous appelons le Mécanisme élargi de vérification conjointe à enquêter sur ces accusations absurdes contre RDF », ajoute le document.

Magloire Tsongo depuis Goma
congo-press.com 

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