Un « objet lumineux » dont la nature reste à déterminer, aurait causé le crash de l’hélicoptère dans lequel sont morts huit Casques bleus, mardi 29 mars 2022 à Rutshuru au Nord-Kivu, selon des premiers éléments de l’enquête rendus publics mercredi par la Monusco.
« Les premières remarques préliminaires de notre état-major de la force font état d’un crash qui aurait été causé par un objet lumineux », a déclaré sur RFI Khassim Diagne, représentant spécial adjoint pour la protection et les opérations au sein de la Monusco.
Selon Ndèye Khady Lo, Porte-parole ajointe de la Mission de l’ONU, la cause du crash semble donc « extérieure » mais il est « prématuré » d’en conclure que ce n’est « pas un accident ».
« Je confirme. Les débris de l’hélicoptère ont été retrouvés, une enquête est en cours et devrait permettre d’en savoir plus sur la nature de cet objet », a-t-elle indiqué à l’AFP.
Le crash est survenu alors que l’hélicoptère était en reconnaissance dans la zone de Tchanzu, en territoire de Rutshuru (province du Nord-Kivu), où des affrontements opposaient depuis la veille l’armée congolaise aux rebelles du M23.
« Nous n’excluons aucune piste. Y compris la piste d’une attaque contre cet hélicoptère,» a déclaré M. Diagne.
Les Forces Armées de la RDC ont accusé les M23 d’avoir abattu cet appareil. Des allégations réfutées par ce mouvement rebelle.
Les corps des 8 Casques bleus morts dans ce crash, dont six Pakistanais, un Russe et un Serbe, ont été ramenés le même jour à Goma, où ils sont conservés dans la morgue de l’hôpital de Niveau 3 de la Monusco.
Museza Cikuru (Correspondant au Sud-Kivu)
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