La Sénatrice Francine Muyumba Nkanga a appelé ce jeudi 31 mars 2022, le gouvernement à aller à l’essentiel, allusion faite à la préparation des élections de l’année 2023, après la destitution mercredi, du ministre de l’Economie nationale à l’Assemblée nationale.
Pour ce cadre du parti cher à l’ancien président de la République Joseph Kabila, le régime actuel qui travaille sous la vision de l’union sacrée de la nation (USN) cherche à aveugler le peuple, en créant des boucs-émissaires pour justifier leur échec.
Mme Francine Muyumba souligne que la destitution du ministre de l’économie Jean–Marie Kalumba, fait partie d’un plan bien calculé à l’approche des élections de 2023.
A l’en croire, les griefs reprochés au ministre de l’économie déchu, ont été discutés et adoptés en Conseil des ministres. Donc son échec doit être partagé par tout le gouvernement.
En outre, ce membre du PPRD reproche également aux élus de l’union sacrée de la nation, le refus de sanctionner le ministre des Postes, Télécommunications et Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (PTNTIC), Augustin Kibassa Maliba, pour la taxe irregulière RAM (Registre des Appareils Mobiles).
« Pour aveugler le peuple, on destitue le Ministre de l’Economie. Il ne s’agit pas d’un Ministre car celui de RAM est toujours en fonction, le mal est plus profond, ne créons pas des boucs-émissaires pour justifier les chaos de l’Union Sacrée de la Nation. Allons à l’essentiel, préparons les élections. Le Ministre de l’Économie nationale n’est pas le Chef du Gouvernement, ni le Chef de l’État. Les griefs lui reprochés en grande partie passent en Conseil des Ministres et obtiennent l’approbation. Il faut comprendre le jeu dans lequel ils veulent nous amener à la veille des élections, tout est bien calculé », a-t-elle ajouté.
Pour rappel, les députés nationaux de l’union sacrée de la nation ont déchu mercredi, le ministre de l’économie nationale , Jean-Marie Kalumba, pour la hausse des prix des produits de première nécessité, observée actuellement sur le marché local et le flou entretenu sur le dossier « importation des chinchards de la Namibie » pour laquelle le gouvernement de la République a payé, en septembre dernier, 85,7 millions de dollars namibiens (environ 5,8 millions de dollars américains) pour la pêche et pour l’acquisition de 27.300 tonnes de poissons, appelés « chinchards» , afin de stabiliser le prix de cette denrée au niveau local.
Le Hautpanel