AccueilEn continuSociétéCondamnation des militants...

Condamnation des militants de la Lucha : « Le droit à manifester pacifiquement est essentiel pour la démocratie » (Denis Mukwege)

Le Dr Denis Mukwege a déclaré ce mardi 5 avril 2022 que le droit à manifester « pacifiquement » est essentiel pour la démocratie en RDC. Il l’a dit en réaction à la condamnation vendredi 1er avril dernier de 13 militants de la Lucha à Beni à un an de prison, pour avoir manifesté contre l’état de siège. 

Selon le prix Nobel congolais, la répression des voix critiques au régime constitue un déni des droits des citoyens.

«Lucha : La répression politique des voix critiques au régime constitue un déni des droits humains des citoyens. L’exercice des droits à la liberté d’expression et à manifester pacifiquement est essentiel pour la démocratie», a déclaré le Dr Mukwege ce mardi.

Vendredi, 13 militants de la Lucha ont été condamnés à 12 mois et au paiement d’amendes par le Tribunal militaire de garnison de Beni, qui les a reconnus coupables de « désobéissance civile ».

Ces militants avaient été arrêtés le 11 novembre dernier à Beni. Ils réclamaient l’évaluation de l’état de siège et le retour de la paix en province du Nord Kivu et de l’Ituri.

Leur procès a débuté le 7 janvier 2022 devant le tribunal militaire de garnison de Beni-Butembo. La défense qui a toujours plaidé non coupable, demandant au juge de libérer ses clients faute de preuves, a promis d’interjeter appel à ce jugement.

Au lendemain de cette condamnation, la synergie des groupes de pression et mouvements citoyens de Beni a annoncé une série des journées ville morte, pour manifester leur mécontentement.

Mais déjà ce lundi 4 avril, la Police a annoncé avoir interpellé plus de 11 personnes, qui prenaient part à cette manifestation dans le quartier Ngongolio, commune de Mulekera, en pleine ville de Beni.

Museza Cikuru (Correspondant au Sud-Kivu)
congo-press.com

Soyez averti chaque fois que nous publions quelque chose de nouveau !

continuer la lecture

9 soldats sud-africains tués dans des affrontements avec le m23 près de Goma

La situation dans l'est de la République Démocratique du Congo a pris une tournure tragique ce week-end avec la perte de neuf soldats sud-africains lors de violents affrontements avec le groupe rebelle M23. Ces militaires faisaient partie de la mission de stabilisation régionale SAMIDRC (Mission de la Communauté de Développement de l'Afrique Australe en RDC) et de la MONUSCO, la mission des Nations Unies. Les combats ont éclaté autour de Goma, une ville stratégique du Nord-Kivu, où les forces sud-africaines, aux côtés d'autres troupes internationales et des FARDC, ont réussi à repousser les avancées des rebelles. Mais malgré cet exploit, la guerre ne cesse de ravager la région, laissant derrière elle des pertes humaines et des civils pris au piège.

La position de l’Union Africaine face à la violence au Kivu : un appel au dialogue sans désigner les responsables

Le 25 janvier, à l'issue d’une déclaration qui n’a pas manqué de susciter des débats, le président sortant de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a exprimé ses préoccupations concernant la situation dans l'Est de la République Démocratique du Congo

LAMUKA dénonce les arrestations arbitraires et l’incapacité de Tshisekedi face à la crise sécuritaire

À Kinshasa, le samedi 24 janvier, plusieurs partis politiques de la coalition LAMUKA, dont l'Ecidé et Addcongo, ont défilé sur le boulevard Lumumba pour exprimer leur mécontentement face à ce qu'ils qualifient de violations répétées des droits humains. La manifestation visait spécifiquement la détention mystérieuse de plusieurs figures politiques de l'opposition, enlevées il y a un mois par des forces de sécurité et dont on ignore toujours la localisation.