Dans le cadre de son projet « Promotion de l’arbre pour la sécurité alimentaire et à la protection de l’environnement », qui consiste à contribuer à la promotion de la culture de l’arbre pour l’amélioration de la sécurité alimentaire et la protection de l’environnement, la FAO forme du 7 au 12 avril 2022, trente (30) enseignants ingénieurs agronomes et vétérinaires des instituts agronomiques de la ville-province de Kinshasa à Kisantu, dans la province du Kongo-central, sur les techniques de conduite des pépinières et les bases de la plantation d’arbres.
Cette session de renforcement des capacités des enseignants des instituts agronomiques et vétérinaires de Kinshasa qui se déroule au sein de la Ferme-Ecole de Nkandu/Papa Kivua, rentre dans le cadre de la vision du président de la république, Félix-Antoine Tshisekedi, de voir les populations de la RDC, planter 1 milliard d’arbres.
M. Junion Elofa, chef du projet « Promotion de l’arbre pour la sécurité alimentaire et à la protection de l’environnement » à la FAO, a rappelé que cet organisme du système des Nations Unies vient en appui au gouvernement de la république. D’où la demande faite à la FAO pour soutenir ledit projet. L’objectif a-t-il dit, consiste à apprendre aux apprenants à planter, pour plusieurs raisons : l’arbre est un producteur d’oxygène, un purificateur d’air et une source de vie. Les arbres séquestrent le CO2 dans l’atmosphère puis le transforment et le rejettent sous forme d’oxygène. L’arbre est également un géniteur de pluie, car il ne suffit pas que de la vapeur d’eau soit présente dans l’atmosphère pour qu’il pleuve, mais il faut des germes autour desquels s’agglomèrent les molécules d’eau de plus en plus nombreuses, de sorte qu’elles finissent par former une goutte d’eau qui tombe.
En outre, l’arbre est synonyme de diversité biologique, car la disparition d’une seule espèce végétale, peut entraîner à elle seule, l’extinction de 30 espèces animales. L’arbre lutte également contre l’érosion du sol, la pauvreté, l’insécurité alimentaire. Il améliore la qualité de l’eau et favorise la protection de l’environnement. La plus grande menace à l’échelle mondiale est la surexploitation de forêts urbaines et périurbaines et entraîne le ruissellement lié à l’engorgement des sols déjà fragile, augmentant considérablement la perte de fertilité. « C’est aussi pour lutter contre les changements climatiques qu’il est nécessaire de planter les arbres », a indiqué M. Elofa, soulignant que l’arbre est également une source des revenus et d’oligo-éléments. D’où l’importance de l’arboriculture, surtout que l’arbre participe aussi à la régularisation des écarts extrêmes de températures et constitue un économiseur d’énergie.
Aux apprenants, M. Elofa leur a demandé de capitaliser cette formation, afin de transmettre les techniques de plantation d’arbres dans leurs différentes écoles, et ce, à l’attention de leurs élèves. « Les résultats des travaux de cette première expérience dépendra de la réussite dudit programme. Et sachez que la responsabilité de former l’avenir de demain en la matière, vous revient », a-t-il conclut.
Aimer et chérir l’arbre
Pour part, Mme Alice Apendeki Bakita, Chef de Division promotion et valorisation des centres agricoles (DICA) au Ministère de l’Agriculture, a indiqué que la RDC dispose d’un grand potentiel agricole, avec ses 80 millions de terres arables, qui ne sont pas tellement utilisées. Pourtant, tous les atouts sont là. Malheureusement poursuit-elle, les congolais ne savent pas exploiter ce dont l’humanité a mis à leur disposition. L’objectif de cet atelier constitue donc à faire comprendre, mieux inciter les congolais dès le bas âge, à aimer et chérir l’arbre. « A travers cet atelier, nous promouvons la culture de l’arbre, afin de nous aider à sécuriser l’alimentation », a encore dit Mme Apendeki, qui est également coordonnatrice au sein de la FAO, citant les Saintes écritures dans Genèse 1-29, avant de recommander aux congolais de cesser d’importer, parce qu’ils ont tout à leur disposition.
Notons que le projet « Promotion de l’arbre pour la sécurité alimentaire et à la protection de l’environnement » est un projet du Ministère de l’Agriculture, soutenu par la FAO. Parmi les écoles sélectionnées pour cette formation, il y a l’Institut technique, agronomique et vétérinaire de N’sele (ITAV/N’sele) ; l’Institut technique, agronomique de Mombele (ITA/Mombele) ; l’Institut technique, agronomique de Kimpoko (ITA/Kimpoko) ; l’Institut technique, agronomique de N(djili (ITA/N’djili) et l’Institut technique, agronomique de Lutendele (ITA/Lutendele). Les enseignements sont dispensés par l’expert national Clément Tenge-Tenge et son adjoint Damien Simba.
José Wakadila