Au nom du Premier ministre Sama Lukonde Kyenge, Ève Bazaiba, VPM et ministre de l’environnement et développement durable a procédé ce lundi 18 avril au lancement des travaux sur l’élaboration de la stratégie nationale pour la traçabilité des produits congolais et des échanges commerciaux par la technologie Codes-à-barres. L’objectif de ces travaux est de doter la RDC d’un code à barre. Il s’agit d’un code graphique qui fait office des entités numériques des produits commerciaux et permet donc leur certification au niveau international.
En effet, le manque de cet outil numérique empêche la reconnaissance et l’authentification de la production locale au niveau international. Ces travaux d’implémentation du préfixe national » 605 » du code à barre pour la traçabilité de la production locale en RDC vont faciliter l’identification des produits des exportateurs congolais en un temps record au maximum après un mois.
« À l’instar du 243 pour la téléphonie, du registre CD pour l’internet, nous avons pu obtenir le préfixe » 605 » comme préfixe cadre du code à barres de la RDC et dont les présents travaux vont doter le pays d’une stratégie nationale pour la traçabilité des produits et des échanges commerciaux par ladite technologie. L’objectif poursuivi par cette démarche est la traçabilité ainsi que l’authentification numérique des produits fabriqués dans notre pays, assurer l’authentification, la traçabilité et la valorisation de notre production locale au niveau tant du pays qu’à l’étranger, assurer la visibilité de nos produits locaux sur les plateformes internationales, permettre la certification de la documentation officielle. Avec les résultats qui vont sortir de cet atelier, nous aurons les modalités pratiques d’obtenir localement en RDC et en un temps rapide sinon record le code à barre, R code ou autres qui pourront permettre à nos exportateurs de pouvoir se doter de marque d’identité de leurs produits. Sur le plan purement technique et opérationnel peut-être dans un mois nous pourrons nous doter de la capacité de pouvoir générer ce code à barre », a dit, dans son mot de circonstance, Désiré Cashmir Kolongele Eberande, ministre du numérique.
À en croire ce membre du gouvernement, qui pilote cette réforme, les avantages de s’aligner sur cette technologie de politique du commerce international sont multiples. Elle permet au pays de se doter d’un instrument important susceptible d’octroyer à chaque produit en RDC une identité unique qui lui permet notamment de se distinguer d’autres produits, et ainsi éviter la fraude, la contrefaçon et la piraterie. Ces maux sont à l’origine des manques à gagner importants pour les entreprises qui investissent dans l’innovation.
« Dans le passé, l’absence d’un préfixe dédié à la RDC dans les échanges commerciaux a eu des conséquences fâcheuses sur l’économie nationale. Car tous les produits nationaux ou en transit sur le territoire national portaient des numéros avec des préfixes Codes-à-Barres des pays étrangers. La plupart de nos biens, produits localement, sont exportés avec les Codes-à-Barres des pays étrangers, dont certains pays voisins de la RDC. Il s’en suit évidemment une faible lecture de notre pays au niveau international en matière d’exportation », a indiqué l’ancien Directeur de cabinet du Chef de l’État.
Les conclusions de ces travaux seront soumises au conseil des ministres comme il est de coutume afin « de lever les options pour une mise en application efficace et prompt eu égard aux diverses nécessités d’urgences qui s’imposent ». M. Eberande estime qu’il est temps de laisser le numérique avoir la place dans la vie des Congolais.
Cette réforme est pilotée par le ministère du numérique en collaboration avec ses collègues impliqués dans ce secteur à savoir le ministère du commerce extérieur et celui de l’industrie. Pour sa part, le Ministre de l’Industrie, Julien Paluku, a invité chaque congolais et particulièrement les membres du gouvernement à s’approprier ce travail et de regarder dans la même direction pour atteindre le développement tant souhaité par le Chef de l’État à la suite de l’adoption du plan numérique national.
Après l’ouverture officielle, les travaux se poursuivent dans différentes commissions. Les conclusions de ces travaux sont attendues ce mercredi 20 avril 2022.
Clément MUAMBA Actualité.cd