Félix Tshisekedi embêterait très sérieusement le bloc des pays activateurs de l’agression du M23 contre la République démocratique du Congo. Les dernières révélations prophétiques de l’apôtre Roland Dalo, étayées par la vague d’arrestations des hauts fonctionnaires de la ceinture politique et sécuritaire immédiate du chef de l’État confirment de fil en aiguille le complot ourdi contre le président congolais. Mais pourquoi veulent-ils le tuer ?
Au départ, c’était une simple prophétie du représentant légal de l’Église “Philadelphie”, l’apôtre Roland Dalo Luhata, pasteur principal du Centre missionnaire Philadelphie (CMP) et responsable de Dalo Ministries créé depuis le 24 février 2008 en République démocratique du Congo.
“La première vision que Dieu m’a montrée, il m’a montré quatre pays et quatre présidents autour d’une table. De 4 présidents, il y en avait 3 des pays frontaliers et l’un des pays de l’Afrique de l’Est. Ils avaient réunion et sur la table, il n’y avait qu’un seul point à l’ordre du jour, faire avec le président du Congo, ce qu’on a fait à Mzee Kabila. C’est-à-dire, l’éliminer physiquement”, a prophétisé l’apôtre Roland Dalo le jeudi 10 novembre 2022.
Samedi 12 novembre 2022, le journal Africa News paraissant à Kinshasa sortait une édition spéciale dénonçant une conspiration au plus haut sommet de l’État.
C’est Didier Baitopala, coordonnateur de la sécurité interne à la présidence de la République, et l’ambassadeur Freddy Kangudia, directeur de protocole du chef de l’État qui ont été mis aux arrêts à la prison centrale de Makala pour “faute lourde”.
Ils auraient fait fuiter des images secrètes de la rencontre entre le président Tshisekedi et un émissaire du président burundais. Des images que les services de Paul Kagame ont sciemment publiées pour saboter les actions de la diplomatie secrète de Félix Tshisekedi.
Ce qui aurait provoqué la colère du président de la République. Le photographe de la présidence auprès de qui lesdits espions auraient pris ces images a été laissé libre et continue son travail, ajoute la source d’Africa News.
Dans cette affaire de haute trahison qui relève de la sûreté de l’État, Didier Baitopala et Freddy Kangudia seraient soupçonnés d’entretenir des liaisons suspectes avec Kigali qui est actuellement en conflit avec Kinshasa autour de la question du M23. Un autre suspect appréhendé se trouve être le coordonnateur du Mécanisme national de suivi de l’accord-cadre d’Addis-Abeba (MNS), Claude Ibalanky.
Ce dernier a été assigné à résidence surveillée pour des raisons d’enquête par les services de sécurité. Il n’a donc pas été, de ce fait, autorisé par le directeur de cabinet du chef de l’Etat à se rendre à Nairobi pour prendre part à une série d’activités sur l’Accord-cadre pour la paix et la sécurité dont il dirige le service spécialisé de supervision de la mise en oeuvre en RDC. Ibalanky a été entendu plusieurs fois sur des faits considérés comme graves, a indiqué le journal Africa News.
Ceux qui en veulent à Tshisekedi s’exposent à la sanction de Dieu
L’apôtre Roland Dalo dont la prophétie fait le tour des réseaux sociaux n’a cependant pas cité les noms des chefs d’État présumés criminels. Il s’est limité à préciser qu’il s’agit de trois présidents des pays limitrophes à la RDC et d’un pays membre de la Communauté des États de l’Afrique de l’Est (EAC).
Or, il est de notoriété publique et de connaissance internationale que le pire ennemi de Félix Tshisekedi dans la crise du M23 se trouve être Paul Kagame, le président du Rwanda. Tshisekedi et Kagame s’affrontent non seulement sur le terrain des opérations militaires dans le Rutshuru, mais aussi diplomatiquement et médiatiquement.
Si l’on en croit les dernières révélations du colonel Eddy Kapend autour de la mort tragique de Mzee Laurent-Désiré Kabila le 26 janvier 2001, “le pire était arrivé parce qu’il y avait eu trahison” (voir Jeune Afrique du 14 janvier 2022). Or, la trahison côtoie actuellement les plus hautes instances politiques de la République.
D’où ces dernières arrestations qui ne semblent pas vraiment être les dernières. Un autre témoin de la mort de Mzee Kabila, Nono Lutula, l’ancien Monsieur sécurité de l’ex-chef de l’Etat , condamné à la peine capitale en janvier 2003, puis gracié par Félix Tshisekedi le 1er janvier 2021, raconte dans un entretien à Jeune Afrique que “le président avait le sentiment d’être cerné. À ce moment-là, il y avait des rébellions un peu partout dans le pays. Il avait souvent des pressentiments concernant sa sécurité”.
Tout porte à croire que la RDC se retrouve comme à l’époque, dans un tournant similaire. Les mêmes ennemis, avec les mêmes méthodes et dans le même décor politique.
Ils essaient de mettre la pression militaire sur le terrain pour tenter de faire fléchir Kinshasa afin d’obtenir la signature des accords (cessez-le-feu) qui les mettent en situation de poursuivre l’exploitation des ressources naturelles de la RDC et de téléguidage des institutions politiques et sécuritaires de la RDC. C’est ce qui faisait dire à Mzee Kabila que “ces gens ont trouvé trop de miel ici qu’ils ne veulent plus lâcher notre pays”.
Malheureusement pour les “criminels” des Grands lacs, leurs tactiques sournoises sont désormais connues. Ils évoluent à visage découvert et leurs vieilles manœuvres ne fonctionnent plus.
La prophétie de Roland Dalo Luhata a réservé une farouche réplique aux prétendus “assassins”. “Dieu m’a dit de vous dire que vous ne réussirez pas. Je viens vous dire du haut de cette chaire, Dieu m’a dit que notre président ne connaîtra pas le sort de Mzee Kabila. Dieu m’a dit de dire à ces 4 présidents, si vous vous entêtez dans cette entreprise, vous seuls allez partir avant”, a-t-il prévenu.
Tshisekedi invité à la prudence
L’apôtre Dalo fait observer que la sécurité du chef de l’État congolais est bel et bien en danger et qu’il convient de la renforcer. Renforcer sa sécurité individuelle (contacts, fréquentations…), sa sécurité politique (garde personnelle…) et sa sécurité spirituelle (prières…).
Le dernier volet étant assuré par une armée d’intercesseur, il appartient aux services d’assurer leur part de mission pour la stabilité des institutions de la République.
“Je dis à mon président, avec tout le respect, prenez des précautions que vous pouvez prendre sur le plan humain, sur le plan sécuritaire et ayez cette assurance, personne ne touchera à un cheveu de votre tête”, a rassuré le message prophétique inspiré au pasteur Roland Dalo Luhata.
OURAGAN