Huit milliards de dollars échappent au Trésor public dans le secteur de la sous-traitance, selon un rapport récent adressé au chef de l’État par Miguel Katemb, Directeur général de l’Autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé.
Lors d’une allocution mardi 25 juillet, Miguel Katemb a souligné l’importance de conserver ces fonds au sein du pays pour contribuer au budget national et réduire la pauvreté. Il a annoncé la fin de cette ère où d’importantes sommes quittaient le pays et a exprimé sa volonté de voir les sociétés de sous-traitance congolaises prendre une place plus prépondérante, notamment dans la ville de Kinshasa.
Le Directeur général a regretté le faible nombre de sociétés de sous-traitance détenues par des Congolais dans la capitale et a informé avoir déjà rapporté la situation à la présidence. Dans le but de renforcer ce secteur, il a annoncé la mise en place d’un encadrement plus strict, notamment en coopération avec des inspecteurs.
Miguel Katemb a également déploré que certaines entreprises, comme celles opérant dans les télécommunications et la brasserie, pensaient ne pas être concernées par la sous-traitance. Toutefois, grâce aux efforts de sensibilisation, ces sociétés ont adhéré au concept et des résultats sont attendus dans un avenir proche. Par ailleurs, dans d’autres provinces, en particulier dans le secteur minier, des régulations relatives à la sous-traitance sont déjà en place et des avertissements ont été donnés.
Le Directeur général a clairement affirmé que la sous-traitance serait le moteur du développement économique du pays et qu’aucune complaisance ne serait tolérée. Il a lancé un message aux entreprises principales et de sous-traitance, soulignant l’importance de respecter ce modèle qui contribuera à la croissance de l’économie nationale.
En conclusion, Miguel Katemb a exprimé son optimisme quant à l’avenir de la sous-traitance en République démocratique du Congo. Il a insisté sur l’implication des entreprises congolaises dans ce processus, tout en soulignant que le développement économique du pays dépendrait en grande partie du succès de la sous-traitance.