Au cœur d’un séjour au Brésil, où il participe activement au sommet consacré au bassin de l’Amazonie, le Président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a saisi l’opportunité pour engager des discussions d’envergure diplomatique. C’est au sein de ce pays aux horizons multiples qu’il a eu des échanges significatifs avec Cheikh Abdallah Ben Zayed Al Nahyan, un homme d’État éminent, qui occupe les fonctions prestigieuses de ministre d’État et ministre des Affaires extérieures des Émirats Arabes Unis. Au cœur de leurs discussions : le projet colossal du port en eaux profondes de Banana, une entreprise à la croisée des chemins économiques et stratégiques.
S’inscrivant dans un contexte de travaux dynamiques et d’efforts concertés, le ministre émirati a fermement réitéré l’engagement indéfectible de son pays à mener à bien ce chantier titanesque qu’est le port en eau profonde de Banana. Un projet dont la finalisation est prévue pour l’année 2025. Un jalon majeur dans le chemin du développement, un acte qui résonne avec la vision de deux nations en quête de perspectives nouvelles.
Les prémices de ce voyage titanesque avaient été posées en janvier 2022, alors que la première pierre de cette entreprise pharaonique avait été officiellement déposée. C’est sous la houlette du groupe émirati DP World que cette étape inaugurale avait été franchie. À l’origine de cette initiative audacieuse, la République démocratique du Congo avait tracé les contours de ce projet dans le but de maximiser l’exploitation de son accès limité à l’océan Atlantique, s’étendant sur une bande côtière d’environ 37 kilomètres dans la région du Kongo central. L’objectif : émanciper le pays des chaînes de dépendance envers les ports voisins qui, jusqu’à présent, traitaient la majeure partie de ses échanges commerciaux.
À ce jour, Matadi, la principale plateforme portuaire du pays, est réduite à une capacité infrastructurale restreinte, ne pouvant accueillir que des navires au tirant d’eau modéré. L’ambitieux complexe portuaire de Banana, s’échelonnant en quatre phases successives, se profile donc comme une réponse à cette limitation structurelle. Un projet d’envergure qui requerra un investissement total de 1,2 milliard de dollars US, une somme considérable témoignant de la détermination des parties prenantes à voir ce rêve porté à son accomplissement.
Dans un premier temps, la phase initiale du chantier, évaluée à 350 millions de dollars US, s’attellera à la construction d’un quai extensible sur 600 mètres, agrémenté d’un espace de stockage s’étendant sur 25 hectares. Cette infrastructure aura une capacité d’accueil annuelle de 322 000 conteneurs, une contribution substantielle à la dynamique de commerce et d’échanges du pays. Ce chapitre préliminaire de l’aventure devrait voir son achèvement marqué d’ici l’année 2025.
Le paysage géoéconomique de la République démocratique du Congo se redessine ainsi avec ce projet emblématique du port en eaux profondes de Banana. Une entreprise aux enjeux multiples, qui transcendent les frontières pour atteindre l’horizon de l’océan Atlantique. Deux nations, le Congo et les Émirats Arabes Unis, liées par une ambition commune : façonner un avenir de croissance, d’indépendance et de prospérité.