SUD-KIVU, le 23 Août 2023 – Une controverse de grande envergure secoue actuellement la province du Sud-Kivu, alors que le gouverneur Theo KASI fait face à des allégations de détournement massif de fonds, suscitant l’indignation au sein de la population et des observateurs locaux.
L’accusation, portée par le mouvement citoyen LUCHA (Lutte pour le Changement), soutient que des sommes considérables, totalisant des millions de dollars, ont été détournées par le gouverneur KASI. Ces fonds étaient destinés à venir en aide aux victimes des inondations dévastatrices qui ont frappé la région de Kalehe. La LUCHA déclare que des partenaires internationaux avaient mobilisé ces fonds pour apporter un soutien crucial aux sinistrés de Kalehe, mais qu’ils auraient été détournés à des fins personnelles.
Cependant, l’affaire prend une tournure encore plus complexe. En effet, la LUCHA accuse également l’exécutif provincial d’avoir entravé des projets d’envergure, notamment celui initié par le président de la République lui-même. Ce projet visait à électrifier l’île d’Idjwi dans le cadre du programme ambitieux des « 100 jours » du président Tshisekedi. La LUCHA pointe du doigt le gouverneur KASI pour avoir empêché la réalisation de ce projet crucial, mettant ainsi en péril les efforts de développement et d’amélioration des conditions de vie de la population locale.
Alors que la lutte contre la corruption occupe une place centrale dans l’agenda politique du président Félix Tshisekedi, ces allégations de détournement et d’obstruction semblent jeter une ombre sur les efforts déployés pour éradiquer ce fléau. Malgré les engagements répétés de l’administration Tshisekedi à lutter contre la corruption à tous les niveaux, ces accusations viennent rappeler que des problèmes subsistent au sein du gouvernement provincial, en l’occurrence chez le gouverneur Ngwabidje du Sud-Kivu.
Les répercussions politiques et sociales de cette affaire ne font que croître. La LUCHA dénonce également que le gouverneur KASI aurait cherché refuge au sein de l’UDPS, le parti présidentiel, afin de bénéficier d’une protection politique et de tenter d’éviter les poursuites judiciaires. Cela soulève des questions quant à la solidité des mécanismes de responsabilisation au sein du parti au pouvoir.
À mesure que cette affaire se dévoile, le public attend avec impatience des réponses claires de la part des autorités compétentes. Les appels à une enquête approfondie et transparente se multiplient, dans l’espoir que la vérité soit rétablie et que justice soit rendue pour les victimes des inondations et pour la population du Sud-Kivu dans son ensemble.