Un soldat des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) a ouvert le feu sur deux individus dans le quartier de Nyakavogo, situé dans la commune de Bagira, à Bukavu, dans la province du Sud-Kivu, le mardi 12 septembre 2023, lors d’un incident tragique qui a coûté la vie à un jeune homme de 24 ans et blessé un agent de police, selon les informations communiquées par Patience Bengheya, bourgmestre de la commune de Bagira.
D’après le récit de M. Bengheya, le drame a débuté après que le militaire a égaré son téléphone alors qu’il prenait un verre dans un bistrot local. De retour au bistrot, il s’est rendu compte que l’établissement était déjà fermé. Près de lui se trouvait le jeune homme de 24 ans. Le militaire a alors accusé le jeune homme d’avoir son téléphone perdu, ce que ce dernier a nié. Face au refus de la victime et à son ignorance quant à la localisation du téléphone, le militaire a ouvert le feu, tuant le jeune homme sur place. Un agent de police est intervenu pour tenter de résoudre la situation, mais il a également été pris pour cible par le soldat en question, subissant des blessures par balle. Il a rapidement été transporté à l’hôpital pour y recevoir des soins médicaux.
Lors d’une conférence de presse, le bourgmestre de Bagira a fourni des détails sur l’intervention des forces de sécurité. Des soldats présents sur les lieux ont immédiatement appréhendé le militaire responsable de l’incident alors qu’il tentait de prendre la fuite.
Cet incident tragique rappelle une affaire similaire survenue le mercredi 30 août dernier, lorsque qu’un autre soldat congolais avait ouvert le feu sur sa propre épouse à Mikenge, dans le territoire de Mwenga, causant le décès de la victime. Ces incidents soulèvent des questions sur la discipline au sein des FARDC et mettent en évidence la nécessité d’une enquête approfondie pour faire la lumière sur les circonstances exactes de ces tragédies et prendre des mesures appropriées pour éviter de tels événements à l’avenir.
Les autorités locales et la population de la région attendent désormais des réponses et des actions de la part des autorités compétentes pour garantir la sécurité et la justice dans ces communautés affectées par ces actes de violence.