Le secteur minier de la République Démocratique du Congo (RDC) connaît une dynamique économique incontournable, où la province du Lualaba se démarque en tant que pivot de cette prospérité. Avec une contribution de près de 60% aux revenus miniers nationaux, le Lualaba est devenu une région cruciale pour l’économie du pays, générant d’importants flux financiers et jouant un rôle essentiel dans le financement des infrastructures et des services publics.
Lors d’une récente intervention, Mathieu Kazembe Swana Ilunga, Ministre provincial du Budget et Plan, a souligné l’importance des taxes dans le développement économique de la province. « Sans les taxes, on n’aurait pas de routes, pas d’hôpitaux, ni d’écoles », a-t-il déclaré, mettant en lumière le rôle crucial des recettes fiscales dans la construction d’infrastructures vitales.
Le Lualaba, en tant que province minière par excellence, tire sa richesse principalement de l’exploitation minière du cuivre, du cobalt et du manganèse. Cette région ne se limite pas aux minéraux précieux, mais inclut également des matériaux industriels comme le calcaire, contribuant ainsi à la diversification de l’économie locale.
L’exploitation minière dans le Lualaba est le fruit d’une collaboration entre de grandes entreprises telles que Gecamines, en partenariat avec KCC, TKM, Kamoa, MUMI, SICOMINES, COMUS, et BOSS MINING. De plus, la production artisanale, qui atteint 20% de la production provinciale, apporte une dimension supplémentaire à cette industrie florissante.
En chiffres, le secteur minier du Lualaba contribue à hauteur de 60% à la production nationale, une statistique remarquable qui illustre son poids économique considérable. Cette contribution substantielle résulte en grande partie des diverses taxes et redevances imposées par la province et les entités territoriales décentralisées (ETD).
Conformément à l’ordonnance loi du 13 mars 2018 fixant la nomenclature de taxes et redevances de la province et des ETD, un éventail de taxes est prélevé, comprenant notamment la redevance minière, les pas de portes, la taxe sur l’autorisation de transformation des produits d’exploitation minière ou artisanale, et bien d’autres. Notons que les taxes conventionnelles et les taxes voiries, deux éléments majeurs du système fiscal, contribuent à elles seules à hauteur de 56% aux recettes budgétaires de la province.
L’une des taxes clés, la redevance minière, est redistribuée selon les dispositions de l’article 242 du Code minier. Elle se divise en 50% pour le pouvoir central, 25% pour le pouvoir provincial, 15% pour les ETD et 10% pour le Fonds minier en faveur des générations futures. Cette répartition équitable garantit une gestion efficace des revenus miniers, soutenant ainsi le développement local et national.
En conclusion, le Lualaba se distingue comme un bastion économique de la RDC, apportant près de 60% des revenus miniers au niveau national. Cette province prospère repose sur un système de taxation bien établi, alimentant la croissance économique et la construction d’infrastructures essentielles. Avec un avenir économique prometteur, le Lualaba reste un acteur majeur de l’économie congolaise, contribuant de manière significative à son essor.