Le président de la République, Félix Tshisekedi doit veiller à ce que la justice ne soit pas utilisée comme une arme pour anéantir ses adversaires politiques.
C’est ce qu’a fait savoir Me Jean-Claude Katende et Me Timothée Mbuya, respectivement, président de l’Association africaine de défense des Droits de l’Homme(ASADHO) et président Justicia Asbl, le samedi 07 octobre 2023 au cours d’une conférence de presse conjointe organisée à Kinshasa.
D’après Jean Claude Katende, l’arrestation de Salomon Idi Kalonda, conseiller principal de l’opposant Moïse Katumbi, président du parti politique Ensemble pour la République, Moïse Katumbi, est un dossier purement politique, monté pour déstabiliser un adversaire politique direct.
Me Jean-Claude Katende et Timothée Mbuya, ont révélé que Salomon Idi aurait été piégé par l’Ambassadeur itinérant du Chef de l’Etat pour le Grand Katanga, Dany Banza à travers Patrick NYUNDO, agent de l’ANR et Conseiller principal en matière de sécurité du Premier Ministre.
« Il nous revient des sources proches du dossier que Monsieur Salomon Idi faisait déjà l’objet d’une filature orchestrée par l’Ambassadeur itinérant du Chef de l’Etat pour le Grand Katanga, Dany Banza à travers un certain Patrick NYUNDO, agent de l’ANR et Conseiller principal en matière de sécurité du Premier Ministre du Gouvernement de la RDC », a déclaré Me Timothée Mbuya de Justicia Asbl.
Me Timothée Mbuya de Justicia Asbl a indiqué que ce qui a énervé le pouvoir pour mettre la main sur le conseiller de Moïse Katumbi serait un message qu’il aurait publié sur X.
« Consécutivement à un message X’ publié par Salomon en date du 21.05.2023 qui aurait provoqué la colère des caciques du régime, des instructions claires pour son arrestation auraient été données. Le meilleur prétexte a, donc été, la perte d’une arme de guerre, abusivement attribuée à Salomon Idi Kalonda, alors qu’elle appartenait au garde du corps de Matata Ponyo lors du sit in réprimé le 25 juin 2023 devant la CENI ».
Préoccupés par la détérioration des libertés publiques en cette période et des poursuites judiciaires montées de toute pièce contre les opposants politiques, Jean Claude Katende et Timothée Mbuya requièrent au Président de la cour militaire de constater qu’il s’agit d’un dossier purement politique monté pour régler des comptes à un acteur politique.
Ces deux organisations de la société civile invitent donc le président de la cour militaire a procédé à la libération de Salomon Idi Kalonda.
Arrêté le 30 juin de l’année en cours, Salomon Idi Kalonda se trouve , depuis le 10 juin à l’auditorat militaire.
Le bras droit de Moïse Katumbi est soupçonné de collusion avec des responsables rwandais et des rebelles du M23 pour renverser le régime de Kinshasa.