Par Manassé Kitemoko Kosi
Dans un communiqué émis mardi, l’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP) a exprimé son appréciation envers la Cour des Comptes pour sa perspicacité dans la découverte d’irrégularités financières, évaluées à plus de 25 millions de dollars. Ces infractions financières impliquent diverses personnalités de premier plan, notamment Albert Yuma et Jacques Kamenga, respectivement anciens Président du Conseil d’Administration (PCA) et Directeur Général (DG) de la Gécamines, Deogratias Mutombo, ancien gouverneur de la Banque Centrale du Congo (BCC), ainsi que deux cadres de la Banque Commerciale Rawbank.
La Cour des Comptes, dans l’exercice de ses fonctions de contrôle, a formulé une demande d’interdiction de sortie du territoire à l’encontre de ces individus, et cette requête a été transmise à la Direction Générale de Migration (DGM) pour exécution.
Cependant, l’ODEP soulève des interrogations quant à la validité de cette mesure, en s’appuyant sur l’article 39 de la Loi Organique régissant la composition, l’organisation et le fonctionnement de la Cour des Comptes. Selon cette organisation de la société civile, cet article ne confère pas à la Cour des Comptes le droit d’impliquer directement la DGM ni les banques commerciales de cette manière.
L’ODEP, qui reconnaît les efforts de la Cour des Comptes dans la lutte contre la délinquance financière, insiste sur la nécessité de mener cette lutte en respectant les attributions spécifiques de chaque organe de contrôle et en suivant les procédures établies.
Dans cette optique, l’ODEP recommande que le parquet soit saisi afin d’engager les actions judiciaires appropriées pour faire la lumière sur cette affaire.
Il est essentiel de souligner que l’ODEP encourage la transparence et la reddition de comptes dans la gestion des finances publiques, tout en veillant à ce que les actions entreprises respectent scrupuleusement la législation en vigueur.
Manassé Kitemoko Kosi, pour Bisonews.cd