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Nord-Kivu : La société civile de Mamove appelle à une réponse renforcée contre les attaques des ADF

Par Manassé Kitemoko Kosi

Mamove, territoire de Beni dans la province du Nord-Kivu, est le théâtre d’une montée alarmante de la violence perpétrée par les rebelles des Forces Démocratiques Alliées (ADF). La société civile de cette région a récemment lancé un appel à l’intensification des opérations conjointes des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et de l’Armée ougandaise (UPDF) pour contrer ces attaques meurtrières.

La nécessité de cette action découle des attaques sanglantes perpétrées par les ADF dans la région. Le dimanche dernier, trois personnes ont perdu la vie lors d’une attaque, suivie d’une autre attaque meurtrière le mardi dernier, coûtant la vie à 26 personnes innocentes. Cette escalade de la violence a poussé la société civile à exiger des mesures concrètes.

Kinos Katuo, le président de la société civile de Mamove, exprime son inquiétude face au déplacement des ADF depuis la province de l’Ituri vers le territoire de Beni. Ces rebelles menacent la vie des civils en perpétrant des attaques violentes. Katuo a déclaré : « Ces ennemis, les rebelles ADF, quittent la province de l’Ituri pour venir imposer leur loi dans le Nord-Kivu. Nous appelons les FARDC-UPDF présents dans l’Ituri à intensifier leurs opérations militaires en cours. »

En outre, la société civile demande l’installation de positions militaires dans plusieurs localités de la région, dont Kalalangwe, Makakwa, Kasoko, Tapis Rouge et Mambume-Mbume. De plus, ils préconisent la création d’une grande base militaire à Mamove, Mangazi et Beu-Manyama. Cette proposition vise à renforcer la présence militaire dans la région pour protéger les civils vulnérables des attaques rebelles.

Selon un bilan encore provisoire, l’attaque des rebelles ADF à Oicha, située à 30 kilomètres de la ville de Beni dans la nuit de lundi à mardi, a fait au moins vingt-six morts, une dizaine de blessés, et plusieurs personnes sont toujours portées disparues. Cette attaque a eu des conséquences dévastatrices sur la population locale.

De plus, la nuit de dimanche à lundi, une autre attaque attribuée aux mêmes rebelles a coûté la vie à trois civils, dont une femme, à Mangazi, une localité située à environ 40 kilomètres de Beni. Ces récents événements ont accentué la préoccupation des habitants de la région, qui appellent à une réponse urgente et renforcée pour mettre fin à la violence perpétrée par les ADF.

La situation dans le Nord-Kivu est préoccupante, et il est impératif que les autorités compétentes prennent des mesures pour protéger la vie des civils et mettre fin à l’insécurité grandissante dans la région. Les opérations conjointes des FARDC-UPDF pourraient jouer un rôle essentiel dans la restauration de la stabilité.

Manassé Kitemoko Kosi, Bisonews.cd

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