Les alliés de Moïse Katumbi, regroupés autour de cinq candidats à la présidence, ont émis un appel à la mobilisation générale, contestant vigoureusement les résultats électoraux annoncés. La déclaration conjointe, datée du jeudi 21 décembre, souligne les préoccupations majeures entourant le processus électoral.
Selon le document signé par le groupe, les machines à voter et les urnes ont été gardées à l’écart des témoins, entraînant des incidents de bourrage. Malgré ces irrégularités, le peuple a, selon eux, clairement exprimé sa volonté, plaçant largement en tête le candidat Moïse Katumbi Chapwe, classé comme le numéro 3 sur le bulletin.
« De ce qui précède, il découle des faits que les machines à voter ainsi que les urnes ont été gardées sans la présence des témoins, occasionnant des bourrages des urnes… En dépit des irrégularités largement décriées par tous les acteurs, le peuple s’est clairement exprimé… En effet les résultats tels que collectés à travers le pays et compilés par nos centrales de surveillance, placent très largement en tête le candidat numéro 3 Moïse Katumbi Chapwe », déclare le document.
L’opposition, de son côté, qualifie ces élections de « fraude généralisée », pointant du doigt la multiplication de bureaux fictifs, la manipulation du matériel électoral sensible, et l’expulsion systématique de leurs témoins lors des opérations de dépouillement.
« Une fraude généralisée organisée avec la démultiplication des bureaux fictifs, la détention du matériel électoral sensible par les membres issus de l’Union sacrée au pouvoir, la présence des urnes non scellées vulnérables à toute manipulation, l’expulsion systématique de leurs témoins et observateurs lors des opérations de dépouillement tant attendues ».
Les contestataires dénoncent également la prorogation illégale du scrutin au-delà d’une journée, qualifiant cette décision de violation flagrante de l’article 52 de la loi électorale.
« La CENI a « violé » la loi en étendant l’organisation des élections à plus d’un jour de scrutin en violation, selon eux, de l’article 52 de la loi électorale. »
Ils expriment leur mécontentement face au déploiement tardif des machines à voter, soulignant leur état défectueux et d’autres problèmes logistiques.
Malgré les contestations, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a maintenu le calendrier électoral, organisant les élections communales, législatives et présidentielle le 20 décembre, contre toute attente.
Manassé Kitemoko Kosi