Le 19 décembre 2023 restera gravé dans l’histoire sanitaire de la République démocratique du Congo, alors que le président Félix Tshisekedi a officiellement inauguré la première phase du rénové Centre Hospitalier Universitaire Renaissance, anciennement connu sous le nom de Mama Yemo. Cet événement marque un jalon significatif dans les efforts déployés pour revitaliser le secteur de la santé dans le pays.
Une transformation salutaire
Le ministre de la Santé, le Dr Samuel-Roger Kamba, a salué cette étape majeure, soulignant l’importance de cette initiative dans la refondation du système de santé congolais. Il a rappelé l’état de délabrement dans lequel se trouvait le secteur à l’arrivée au pouvoir du président en 2019. L’hôpital général de référence de Kinshasa, symbole de cette détérioration, était devenu une illustration tragique de l’absence de structures sanitaires modernes.
« À votre arrivée au pouvoir en 2019, vous avez trouvé un secteur de santé complètement abandonné et caractérisé notamment par la vétusté des structures sanitaires et par l’absence de construction ne serait-ce que d’un seul hôpital public depuis l’accession du pays à l’indépendance en 1960. Cette vétusté était symbolisée par l’hôpital général de référence de Kinshasa, qui était devenu le lieu moins représentatif du mot hygiène du mot préventif et curatif. Devant ce constat, vous aviez conduit un diagnostic sans complaisance de notre système de santé, ce qui a amené à la conception d’un plan de refondation de ce système autour de votre vision phare de l’implémentation de la couverture santé universelle (CSU) », a déclaré le Dr Kamba.
Investissement structuré
Le développement de ce centre hospitalier est planifié en trois phases, démontrant un investissement stratégique dans le domaine de la santé. La première phase, inaugurée avec succès, représente un pas important. En complément aux 787 centres de santé construits et/ou réhabilités à travers le pays, d’autres structures notables telles que l’Hôpital Sendwe de Lubumbashi, l’Hôpital de la Muya à Mbuji-Mayi, et l’Hôpital de la CNSS à Lubumbashi ont été érigées sous l’égide du gouvernement congolais.
À ce stade, l’hôpital compte déjà 450 lits, dépassant la capacité de la clinique Ngaliema (270 lits) et rivalisant avec les cliniques universitaires (565 lits). Un scanner de 128 barrettes, le deuxième du pays après celui installé au Camp Tshatshi, renforce les capacités diagnostiques. À terme, le Centre Hospitalier Universitaire Renaissance disposera de 2 500 lits et emploiera environ 6 000 travailleurs, consolidant ainsi sa position en tant qu’une des plus importantes entreprises de la Ville-Province de Kinshasa.
Manassé Kitemoko Kosi
Journaliste chez Bisonews.cd