La tension politique persiste en République démocratique du Congo (RDC) alors que l’opposition, dirigée par des figures telles que Moïse Katumbi, se mobilise pour réclamer l’annulation et la réorganisation des élections du 20 décembre dernier. Katumbi, l’un des candidats à la présidentielle, a souligné que la récente marche à Kinshasa n’était que le début d’une série d’actions à venir.
Sur son compte X, Moïse Katumbi a condamné vigoureusement la répression qui a touché les Kinois, en particulier les partisans de l’ECIDE, le parti affilié à Martin Fayulu. Il déclare : « Une ligne rouge a été franchie. Cette première marche sera suivie d’autres actions à travers le pays. La tricherie, la fraude et le mensonge ne resteront pas impunis.«
La manifestation, organisée par cinq candidats de l’opposition, dont Martin Fayulu et Dénis Mukwege, a été interdite par les autorités. Katumbi dénonce ce qu’il qualifie de « dictature » de la part du régime de Félix Tshisekedi. Il exprime sa solidarité envers les blessés et les victimes de la répression, saluant leur courage pour défendre pacifiquement la liberté et la démocratie, qualifiant leurs actions d’héroïques.
Moïse Katumbi, initialement revendicateur de la victoire électorale, a rejoint le camp contestataire aux côtés de Martin Fayulu, Dénis Mukwege, Nkema Liloo, Théodore Ngoy et Jean-Claude Baende. Ce groupe exige l’annulation des élections en raison de nombreuses irrégularités. Les tendances électorales actuelles, publiées par la Commission électorale nationale indépendante (Céni), placent Katumbi loin derrière Félix Tshisekedi, avec 15,71 % contre 77,35 % du président sortant.
La marche interdite à Kinshasa a généré des tensions, entraînant une dizaine de blessés parmi les forces de l’ordre et les manifestants. La police condamne également l’utilisation présumée de mineurs comme boucliers humains par les organisateurs de la marche.
Manassé Kitemoko Kosi