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Désolation à Kinsuka : Le pont carrigrès victime des eaux déchaînées

Depuis une semaine, la quiétude du quartier Kinsuka, relié à la carrière des grès (Carrigrès) dans la commune de Ngaliema à Kinshasa, est perturbée par une catastrophe naturelle. Le pont qui assurait la liaison entre ces deux localités se trouve maintenant submergé par les flots tumultueux du Fleuve Congo. Cette situation met à mal la vie quotidienne des habitants, les contraignant à des choix difficiles pour traverser la zone inondée.

Des souffrances au quotidien

Les conséquences de cette montée des eaux sont palpables dans la détresse des ménages, contraints de débourser 500 Fc par jour pour emprunter des pirogues et atteindre l’autre rive du pont. Un trajet qui, autrefois, prenait cinq minutes se transforme désormais en un long détour via Pompage, rallongeant les déplacements des riverains.

Face à cette situation, les habitants expriment leur angoisse et lancent un cri d’alarme, appelant les autorités à intervenir d’urgence pour sécuriser et renforcer la structure du pont, désormais fragilisé par les débordements incessants.

Appels poignants des habitants

Nanou Amissi, fonctionnaire de l’État, exprime son inquiétude : « Je demande aux autorités de venir à notre aide en canalisant ces eaux. Plus de 15 ans ici, et jamais nous n’avons connu une telle situation. De nombreux foyers sont laissés à l’abandon. Ces eaux usées montent jusqu’au genou, les déchets flottent sur la rivière, et le pont semble se détériorer à vue d’œil à chaque averse. Nous sollicitons des autorités non seulement l’élargissement du pont mais aussi sa prolongation pour qu’il puisse résister aux crues. »

Blaise Kenga, résident du quartier, souligne le problème sanitaire causé par les eaux stagnantes : « Nous sommes abandonnés à notre triste sort. Les autorités municipales semblent ne pas s’en préoccuper, même les députés que nous avons élus. Ces eaux sont remplies de microbes. Dès que vous les piétinez, vous ressentez des picotements immédiats, et les fortes odeurs nous exposent à plusieurs maladies. C’est insupportable pour quiconque reste ici pendant plusieurs minutes. »

Un impact économique

Jules Ntala, coiffeur de profession, dénonce également les embouteillages massifs causés par les dégâts. « Cette situation perturbe beaucoup. Cela fait depuis la veille de Noël que cette catastrophe a commencé. Nous sommes en janvier, et rien n’a changé. Nous passons des heures à attendre pour traverser le saut de mouton à Pompage, car c’est le seul moyen qui nous reste pour rejoindre la route DGC menant à différents coins de la ville de Kinshasa. Les autorités semblent oublier que c’est l’une des routes principales, et cette situation pénalise des milliers d’usagers. Il faut que les autorités agissent. »

Freddy Landu, transporteur, estime que cette catastrophe a créé une opportunité de gagner sa vie. « Nous avons créé ce service de transport en pirogue pour faciliter la circulation des habitants. Certains acceptent d’être transportés sur le dos, tandis que d’autres viennent chez nous. Cela nous fait plaisir, car cela nous aide à gagner un peu d’argent pour notre famille. »

Dans un communiqué de presse daté du jeudi 28 décembre, Divine Malumba, directrice générale adjointe de la Régie des Voies Fluviales (RVF), a alerté sur la crue des eaux du Fleuve Congo et de ses affluents. Elle a exhorté les autorités et la population à prendre des mesures draconiennes pour se prémunir de ces inondations touchant presque toute la plaine inondable de Kinshasa.

Par Manassé Kitemoko Kosi

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