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Annulation partielle des législatives en RDC : L’ombre d’un règlement de comptes plane sur Gentiny Ngobila

En cette journée du 5 janvier 2024, la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) de la République Démocratique du Congo a pris des décisions capitales, bouleversant le paysage politique. La première mesure consiste en l’annulation intégrale des scrutins pour les députations nationales et provinciales dans deux circonscriptions spécifiques, à savoir Masi-Manimba (Kwilu) et Yakoma (Nord Ubangi). La deuxième décision concerne l’invalidation des votes obtenus par 82 candidats, tant aux législatives provinciales que municipales.

La CENI justifie ces dispositions en se basant principalement sur des preuves audiovisuelles, notamment des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux depuis le 20 décembre 2023, jour des élections générales. Cependant, une ombre plane sur la décision, remise en question par certains acteurs politiques, notamment au sein de l’Alliance des Congolais Progressistes (ACP).

Dans une note parvenue à BISONEWS.CD le 8 janvier 2024, les cadres de l’ACP dénoncent une incohérence flagrante. Ils soulignent que la CENI a utilisé des vidéos comme élément de preuve pour discréditer certains candidats, y compris le gouverneur de Kinshasa, Gentiny Ngobila. Cependant, aucune vidéo incriminante concernant Ngobila n’a émergé sur la toile. Cette observation soulève des interrogations légitimes sur la méthodologie de la CENI dans le traitement des preuves.

Les accusations contre Gentiny Ngobila : Un règlement de comptes ?

Selon l’ACP, Gentiny Ngobila, également candidat député national dans la circonscription de la Funa, serait victime d’un règlement de comptes orchestré par des adversaires politiques. Ces derniers, peu enclins à accepter le succès de l’ACP aux législatives, chercheraient à entraver l’ascension politique de Ngobila, le positionnant comme un acteur clé du régime auprès du président de la République.

Des sources crédibles font état d’une réunion au Hilton Hôtel, un établissement cinq étoiles du centre-ville de Kinshasa, entre deux membres influents de l’UDPS et un haut dirigeant de la CENI. Au cours de cette rencontre, plutôt opaque, aucune vidéo incriminante n’aurait été présentée. Au lieu de cela, un enregistrement audio d’une femme anonyme aurait été utilisé pour accuser le président de l’ACP de détenir une machine à voter.

L’ACP condamne fermement cette méthode et qualifie l’incident de « manipulation politicienne ». Dans un communiqué, le parti souligne que la justice doit prévaloir et que le Conseil d’État doit maintenant intervenir pour établir la vérité dans cette affaire.

Les conclusions de la commission d’enquête de la CENI

Par ailleurs, la Commission d’Enquête mise en place par la CENI pour examiner les actes frauduleux commis lors des élections du 20 décembre a publié ses premières conclusions. Un total de 82 candidats, à travers toute la République, ont été impliqués dans des actes répréhensibles. Les motifs invoqués incluent la fraude, la corruption, la détention illégale des dispositifs électroniques de vote, le vandalisme des matériels électoraux, et l’intimidation des agents électoraux.

La rapporteure de la CENI, Patricia Nseya, a présenté une liste détaillée des candidats concernés, accompagnée des motifs spécifiques justifiant leur invalidation.

En conclusion, cette affaire suscite des interrogations sur la transparence du processus électoral en RDC et souligne la nécessité d’une enquête approfondie et impartiale pour rétablir la confiance dans le système démocratique.

Manassé Kitemoko kosi

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