La région du Nord-Kivu est actuellement le théâtre d’une situation alarmante, avec le groupe rebelle M23 imposant des restrictions sévères à la population de Rutshuru. La société civile de cette localité tire la sonnette d’alarme, dénonçant l’interdiction imposée par le M23 aux agriculteurs qui tentent de récolter leurs produits champêtres pendant la grande saison des récoltes.
La zone de Kaunga, située environ 5 km au nord de la ville de Kiwanja, est particulièrement touchée par cette situation. Les habitants, déjà confrontés à divers défis, se voient maintenant refuser l’accès à leurs champs par les rebelles, mettant ainsi en péril leur sécurité alimentaire.
La société civile de Rutshuru exprime des inquiétudes légitimes quant aux conséquences potentielles de cette interdiction. « Cette population, qui est déjà confrontée à plusieurs défis, risque de faire face à une crise alimentaire sévère », souligne Jean-Claude Mbabaze, président de la société civile de Rutshuru. Il met en avant les risques accrus sur le plan économique et sanitaire pour ces communautés qui dépendent principalement de l’agriculture pour leur subsistance.
L’impact de ces actions ne se limite pas seulement à la restriction de l’accès aux champs. La semaine dernière, un incident concret a été signalé par la société civile, mettant en lumière la gravité de la situation. « Un véhicule transportant environ 10 tonnes de produits vivriers en direction de Goma a été détourné par les rebelles », déclare Jean-Claude Mbabaze. Cet incident met en évidence les conséquences directes sur le commerce local et la chaîne d’approvisionnement alimentaire.
La communauté internationale et les organisations humanitaires surveillent de près cette situation, cherchant des moyens de résoudre cette crise qui menace la sécurité alimentaire de la population de Rutshuru. Les négociations et les interventions diplomatiques sont envisagées pour trouver des solutions pacifiques afin de lever ces restrictions injustes imposées par le M23.
Manassé Kitemoko kosi