La localité de Mangina, située à 30 kilomètres à l’ouest de Beni dans la province du Nord-Kivu, a été le théâtre d’affrontements meurtriers entre l’armée congolaise et le groupe de miliciens Baraka Kopokopo. Selon des informations recueillies par Bisonews.cd auprès d’une source sécuritaire anonyme mais bien informée, les échanges de tirs ont entraîné la mort de neuf personnes, dont trois militaires.
Les hostilités ont débuté tôt le matin de ce lundi 8 janvier. La source sécuritaire explique que « un groupe de jeunes appuyés par les miliciens Maï-Maï Baraka ont attaqué ce matin des militaires qui ont quitté Mangina en direction de la ville de Beni. Pendant le combat, trois militaires ont été tués sur le champ et six miliciens neutralisés. »
La société civile locale, par le biais de Kakule Vunyatsi, président de la société civile de Mangina, confirme la gravité de la situation. « Nous confirmons la mort de six personnes tuées par balles à la suite de ces tirs. La situation est confuse à Mangina, » déclare-t-il.
Les tensions entre les jeunes et les militaires dans la commune de Mangina s’étaient déjà intensifiées ces derniers jours. Cette montée de tension est attribuée à un appel d’un député local qui aurait accusé les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) d’être responsables des massacres de onze civils dans le village voisin de Basisale en décembre dernier.
Ces récentes violences soulignent une situation préoccupante dans la région, mettant en lumière les divergences profondes entre les groupes armés et les forces de sécurité. Les accusations portées contre les militaires par des personnalités politiques locales contribuent à alimenter un climat déjà tendu.
Manassé Kitemoko kosi