Le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Mbaka Ngobila, fait face à des poursuites judiciaires consécutives à des allégations de fraude électorale. La décision de lever son immunité a été initiée par le Procureur Général Firmin Mvonde, près la cour de Cassation, et a entraîné des réactions au sein des organes délibérants.
Le bureau de l’assemblée provinciale de Kinshasa a répondu favorablement aux accusations, avec quatre voix en faveur sur les cinq membres présents, les députés étant actuellement en vacances. Gode Mpoy, intervenant auprès de TOP CONGO FM, souligne que dans les 24 heures suivant l’autorisation des poursuites, Gentiny Ngobila doit déposer sa démission auprès du chef de l’État.
Le président de l’assemblée provinciale précise que même en l’absence de démission, le gouverneur ne peut plus exercer ses fonctions dans les 24 heures suivant l’autorisation. En cas de vacance, le vice-gouverneur Gérard Mulumba Kongolo assurerait l’intérim en attendant de nouvelles élections.
Les accusations portées contre Gentiny Ngobila incluent des chefs d’accusation tels que la fraude, la corruption, la détention illégale de dispositifs électroniques de vote, le vandalisme des matériels électoraux et l’intimidation d’agents électoraux. Il est l’un des 81 candidats visés par ces allégations.
La rapporteure de la CENI, Patricia Nseya Mulela, a souligné l’annulation des scrutins dans les circonscriptions concernées, affirmant que les serveurs avaient fourni des preuves tangibles des actes frauduleux. Une commission d’enquête au sein de l’institution poursuit ses travaux jusqu’à la publication des résultats provisoires des élections législatives, prévue pour le 3 janvier, mais susceptible d’être reportée au mercredi 10 janvier.
Manassé Kitemoko kosi