La province du Sud-Kivu, en République Démocratique du Congo, est confrontée à une recrudescence inquiétante de la variole du singe, avec de nouveaux cas signalés dans plusieurs zones de santé. Au cours de la dernière semaine, la zone de santé de Kamitunga, dans le territoire de Mwenga, a enregistré plus d’une dizaine de cas confirmés, faisant craindre une propagation rapide de l’épidémie.
Begeya Justin, responsable du bureau de l’information sanitaire et surveillance épidémiologique de la division provinciale de la santé du Sud-Kivu, a déclaré que la situation était préoccupante, avec plus de 170 cas confirmés, dont malheureusement 2 décès.
« À Kamituga, depuis la 39è semaine de 2024, la population continue d’être touchée par cette épidémie. Avec nos partenaires, nous sommes activement mobilisés pour trouver des solutions efficaces afin de lutter contre la variole du singe. Actuellement, nous avons enregistré 175 cas, et les efforts se poursuivent pour contenir la propagation », a souligné Begeya Justin.
Cette flambée survient malgré les mesures prises en octobre 2023 par la coordination provinciale de l’environnement et du développement durable du Sud-Kivu. À l’époque, les autorités avaient suspendu les activités de chasse dans la province, cherchant ainsi à prévenir la propagation du MonkeyPox après la confirmation de plusieurs cas. L’objectif était de réduire les risques de contact entre les humains et les animaux infectés, principaux vecteurs de la maladie.
Dans l’ensemble, le Sud-Kivu est l’une des provinces les plus touchées par le MonkeyPox, selon un rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) publié à la fin de l’année 2023. Cette propagation continue souligne la nécessité d’une vigilance accrue et de mesures de contrôle renforcées pour endiguer la maladie.
Au niveau national, la République Démocratique du Congo fait face à une situation préoccupante, avec plus de 12 569 cas suspects de MonkeyPox reconnus positifs, dont 581 ont malheureusement conduit au décès, selon les données fournies par le ministère national de la santé.
La Rédaction