Dans le contexte de l’escalade des hostilités au Nord-Kivu, Amnesty International a réitéré son appel pressant aux autorités de la République démocratique du Congo (RDC) afin qu’elles prennent des mesures immédiates pour protéger et assister les civils pris au piège des affrontements entre l’armée congolaise et les combattants du Mouvement du 23 mars (M23).
Une situation urgente et critique
Tigere Chagutah, Directeur régional d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Est et australe, a souligné l’urgence de la situation, déclarant de manière poignante : « Des milliers de civils se retrouvent à nouveau en proie aux feux croisés, désespérant d’obtenir une assistance humanitaire suite aux combats lourds renouvelés autour de la ville de Goma. »
Chagutah a appelé toutes les parties impliquées dans les combats à mettre fin aux attaques délibérées et indiscriminées contre les civils. Il a insisté sur la nécessité de garantir la protection et l’assistance des civils alors que le conflit s’intensifie, évitant tout recours excessif à des termes sensationnels.
Appel à un accès humanitaire immédiat et sans restriction
Le directeur régional a également souligné la nécessité cruciale d’un accès immédiat et sans restriction pour les acteurs humanitaires cherchant à fournir une assistance vitale aux civils. Il a mis en lumière le besoin urgent de logement, de nourriture, d’assainissement et de services de santé pour plus d’un million de personnes déplacées internes entassées dans et autour de Goma.
Un conflit aux racines complexes
Le contexte du conflit a été mis en avant, soulignant que le groupe M23 a repris ses attaques en novembre 2021, prétendant lutter pour la mise en œuvre d’accords politiques antérieurs avec le gouvernement congolais. Depuis lors, plusieurs villes du Nord-Kivu ont été prises, et les combats ont atteint une intensité inquiétante en janvier, entraînant la mort d’au moins 35 civils et le déplacement de plus de 135 000 autres.
Cette situation alarmante appelle à une réévaluation de la réponse de la part des États et des organisations intergouvernementales tant régionales que mondiales face à cette crise, selon Amnesty International.
La Rédaction