La province de Tanganyika, au cœur de la République Démocratique du Congo, est confrontée à une catastrophe humanitaire alors que des pluies torrentielles ont engendré des inondations dévastatrices, laissant plusieurs familles sans toit dans la région de Manono.
Les ravages des eaux ne se limitent pas seulement aux habitations, mais touchent également les infrastructures éducatives, exacerbant ainsi la détresse des communautés déjà fragilisées.
Selon l’abbé Moïse Kiluba, coordonnateur de la société civile Force Vive à Manono, ces pluies abondantes ont entraîné un effondrement progressif des habitations. « Cette année, nous avons été confrontés à des précipitations exceptionnellement abondantes. Les maisons s’effondrent quotidiennement, exposant les familles à un danger imminent. Les écoles ne sont pas épargnées, forçant de nombreux élèves à poursuivre leur éducation dans des lieux de culte transformés en salles de classe temporaires », a-t-il déclaré.
La situation est d’autant plus critique que la montée des eaux du fleuve Congo menace directement la sécurité des habitants, obligeant de nombreuses familles à fuir leur village pour se réfugier dans des abris de fortune. Les dégâts sont considérables, avec des champs inondés et des cultures détruites, entraînant ainsi une crise alimentaire imminente.
Les autorités locales et les organisations humanitaires tentent de répondre à l’urgence en identifiant les familles les plus vulnérables pour leur fournir une assistance immédiate. Cependant, les défis sont de taille dans une région où les ressources sont limitées et les infrastructures déjà précaires.
La chefferie Kiloba, située en bordure du fleuve Congo, est particulièrement exposée aux risques d’inondation, tout comme le secteur Kamalondo et le centre de Manono. Les villages riverains sont les premiers touchés, mettant en lumière la vulnérabilité croissante des communautés face aux changements climatiques.
Alors que la saison des pluies se poursuit, les habitants de Tanganyika restent sur le qui-vive, redoutant de nouvelles précipitations qui pourraient aggraver une situation déjà critique.
La Rédaction