Dans une récente montée de tension au Nord-Kivu, la région de Masisi a été le théâtre d’une tragédie humaine ce vendredi 1er mars 2024, suite à des bombardements attribués aux rebelles du M23/RDF. Ces attaques ont semé la terreur parmi la population, entraînant la mort de trois personnes et laissant plusieurs autres blessées.
Selon des témoignages recueillis sur place, les bombes, lancées depuis les positions tenues par les insurgés, ont frappé en plein jour le secteur de Mubambiro, provoquant une onde de choc parmi les habitants. « Les bombes, émanant des hauteurs environnantes, ont atterri au cœur de notre communauté, fauchant des vies et endommageant des biens, » rapporte Enock Miteo, un résident local, soulignant l’ampleur des dégâts humains et matériels.
La peur engendrée par ces explosions a poussé de nombreuses familles à fuir vers la ville de Goma, en quête de sécurité. La situation est d’autant plus alarmante que les débris des bombes ont également endommagé des équipements militaires appartenant aux forces de la SADC présentes dans la région, aggravant ainsi la tension dans la zone.
Cette série d’attaques n’est que le dernier épisode en date d’un conflit qui perdure, marqué également par des incidents similaires dans le territoire voisin de Rutshuru. Là, une grenade a ôté la vie à deux personnes après avoir été accidentellement manipulée par des civils, illustrant la dangerosité constante qui pèse sur les populations civiles de ces régions troublées.
Ces événements tragiques mettent en lumière la volatilité de la situation sécuritaire dans l’est de la République Démocratique du Congo, où les affrontements entre groupes armés et forces gouvernementales continuent de mettre en péril la vie des civils. Malgré les efforts de pacification, la route vers la stabilité semble encore longue et semée d’embûches.
La communauté internationale, tout comme les acteurs locaux, sont appelés à redoubler d’efforts pour mettre fin à cette spirale de violence et trouver une solution durable à ce conflit qui dure depuis des décennies. La protection des civils doit rester une priorité absolue dans toutes les initiatives de paix à venir.
Signé par La Rédaction