Dans un développement significatif au sein de la justice congolaise, la famille de Chérubin Okende, éminent député national et ex-ministre des Transports, se voit octroyer un accès complet au dossier d’enquête concernant son décès. Dès le début de cette semaine, le 4 mars 2024, les proches de l’ancien cadre du parti Ensemble pour la République pourront examiner les documents relatifs à sa mort, survenue dans des circonstances tragiques, initialement qualifiées de suicide par les autorités.
Cette décision, rendue par le parquet près le Tribunal de grande instance de la Gombe, survient après une période de spéculations et de demandes pressantes de transparence de la part de la famille et des soutiens de Chérubin Okende. Le rapport d’enquête, jusqu’alors gardé sous scellé, promet de révéler les détails entourant les derniers moments de l’ex-ministre, retrouvé sans vie dans son véhicule le 13 juillet 2023, à Kinshasa.
La révélation du Procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde, lors d’une conférence de presse à Kinshasa le 29 février, avait déjà semé le doute et l’inquiétude. Mvonde affirmait que Okende s’était ôté la vie, un geste désespéré qu’il aurait commis en se tirant une balle à la tête. Cette conclusion, basée sur les résultats des enquêtes initiales, n’a pas tardé à être contestée par des voix au sein de son parti ainsi que par des organisations internationales de défense des droits de l’homme, réclamant une enquête plus approfondie et transparente.
Le sort du garde du corps de Chérubin Okende, actuellement en détention, ajoute une couche de complexité à l’affaire. Il est prévu qu’il soit jugé pour violation de consignes militaires, soulevant des questions sur son rôle et sa connaissance des événements ayant mené à la tragédie.
Cette ouverture du dossier à la famille marque une étape importante dans la quête de vérité et de justice pour Chérubin Okende. Elle offre une opportunité pour ses proches de comprendre les circonstances de sa mort et, potentiellement, de contester les conclusions initiales qui ont polarisé l’opinion publique.
La Rédaction