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La Russie classe le mouvement LGBT parmi les entités ‘terroristes et extrémistes

Dans un mouvement qui souligne la rigueur croissante de sa politique intérieure, la Russie a désigné le « mouvement international LGBT » comme cible de sa législation anti-« terroristes et extrémistes ». Cette décision, révélée le vendredi 22 mars par les services de renseignement financiers russes, marque un nouveau chapitre dans la répression déjà sévère à l’égard des minorités sexuelles dans le pays. Notons que, déjà en novembre 2023, la Cour suprême de Russie avait proscrit ce qu’elle nomme le « mouvement international LGBT », bien qu’aucune organisation officielle sous cette appellation n’existe sur le territoire russe.

Cet acte s’inscrit dans une série de mesures restrictives qui visent non seulement à contrôler et à censurer les expressions de diversité sexuelle, mais aussi à isoler davantage les communautés LGBT en Russie du reste du monde. Le gouvernement russe, sous la houlette de Vladimir Poutine, continue de promouvoir une idéologie conservatrice, se servant de la législation comme d’un outil pour façonner la société selon une vision traditionnaliste.

Cette démarche a suscité une vague d’indignation au niveau international, nombre d’ONG et de gouvernements étrangers y voyant une atteinte flagrante aux droits humains. Cependant, en Russie, cette mesure semble jouir d’un certain soutien, beaucoup la considérant comme une défense des « valeurs familiales » traditionnelles contre ce qu’ils perçoivent comme une influence occidentale corruptrice.

Le caractère vague et englobant de la désignation « mouvement international LGBT » soulève des inquiétudes quant à l’arbitraire de son application, ouvrant la porte à des abus et à des persécutions plus étendues contre toute personne ou organisation prônant l’égalité des droits pour les personnes LGBT.

Ces développements interviennent dans un contexte où la Russie fait face à des critiques croissantes pour son recul en matière de libertés civiques et de respect des droits humains. Cette dernière manœuvre risque de placer le pays encore plus fermement en opposition avec la communauté internationale, alors que les tensions sur d’autres fronts, notamment le politique et le militaire, restent vives.

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