Dans le territoire de Djugu, en Ituri, le mois de mars 2024 a été marqué par une escalade de violence inouïe. Quarante-huit civils ont perdu la vie et quarante-cinq autres ont été pris en otage dans une série de trente-huit attaques orchestrées par les groupes armés Zaïre et CODECO. Parmi les otages, vingt-et-une personnes ont trouvé la liberté au cours de ces événements tragiques.
Les violences ne se sont pas limitées aux pertes humaines. Soixante-quatre habitations, dont trente-sept abris appartenant à des personnes déplacées près de Katsu, ont été réduites en cendres par les combattants. Le bilan des affrontements inclut également la mort de six membres de CODECO, dix blessés graves dans leurs rangs, ainsi que cinq miliciens de Zaïre tués et autant blessés. Les forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) n’ont pas été épargnées, avec trois soldats tombés au combat et un blessé.
Cette situation alarmante a poussé la société civile du territoire de Djugu à exhorter les autorités militaires à lancer des opérations de grande envergure pour neutraliser la menace posée par ces groupes armés. La présence et l’activisme incessant de ces milices entravent gravement le retour à une vie normale pour les populations locales, déjà éprouvées par des années de conflit.
L’impact de cette spirale de violence sur les communautés est profond et complexe. Au-delà des chiffres et des statistiques, ce sont des familles entières qui sont déchirées, des vies qui sont bouleversées et un tissu social qui se trouve fragilisé. La répétition de telles tragédies met en lumière l’urgence d’une réponse coordonnée, non seulement sur le plan sécuritaire mais aussi en termes d’assistance humanitaire et de soutien à la reconstruction des zones affectées.
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