En Ituri, la violence orchestrée par les Forces démocratiques alliées (ADF) continue de semer le chaos, exacerbant l’insécurité et la peur parmi les populations civiles. Le mercredi 10 avril 2024, la brutalité de ces attaques a de nouveau été mise en lumière lorsqu’à la chefferie de Walese-Vonkutu, deux agriculteurs ont été froidement assassinés par ces militants sur la route nationale 4, près du village d’Otomabere.
Ces incidents mortels, malheureusement fréquents dans la région, mettent en évidence les défis de sécurité persistants dans le territoire d’Irumu. L’engin explosif dissimulé parmi les dépouilles démontre une tactique horrifiante, visant à maximiser les pertes humaines, comme l’atteste la blessure de trois jeunes venus récupérer les corps.
Soniau Malangay, vice-premier coordonnateur de la société civile d’Irumu, joint par téléphone, exprime une exaspération palpable face à la répétition de ces tragédies. Il appelle à une intervention urgente des autorités pour contrer cette insécurité galopante. « Il est primordial pour les autorités, tant locales que provinciales, de se rendre sur place pour évaluer cette détérioration de la sécurité qui menace la paix et le développement de notre communauté, » déclare-t-il.
Cette chefferie, qui a déjà perdu huit de ses habitants le week-end précédent dans des circonstances similaires, illustre une crise humanitaire et sécuritaire qui ne cesse de s’aggraver. Les attaques répétées des ADF non seulement perturbent la vie quotidienne mais menacent également la stabilité régionale, plaçant la province de l’Ituri au cœur d’un conflit qui nécessite une attention accrue de la part du gouvernement central et de la communauté internationale.
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