La province de l’Ituri reste une zone de conflit actif, particulièrement touchée par les activités de la milice CODECO. Dernièrement, une série d’attaques brutales a conduit à la mort d’au moins 16 civils, dont un chef de village, dans le secteur des Banyali Kilo. Les incidents de mercredi dernier soulignent non seulement la violence persistante mais aussi l’inefficacité apparente des mesures de sécurité actuelles, notamment l’état de siège instauré il y a plus de deux ans.
Les attaques ont eu lieu dans plusieurs villages, où les victimes, parmi lesquelles des creuseurs artisanaux d’or, ont d’abord été prises en otage avant d’être tragiquement assassinées. Le village de Toko a été le théâtre d’une des scènes les plus sanglantes, avec douze personnes exécutées. Une situation que la communauté locale, alarmée, peine à comprendre, d’autant plus face à une réponse timide des autorités.
Cette recrudescence de violence pose des questions cruciales sur l’efficacité de l’état de siège et des promesses non tenues par les autorités, comme celles du gouverneur militaire qui s’était engagé à éradiquer ces milices. Ces promesses semblent loin de la réalité sur le terrain, où les habitants continuent de payer le prix fort.
Ces événements tragiques interviennent dans un contexte plus large de tensions et de violences dans les zones minières de l’Ituri, où les groupes armés comme CODECO cherchent à contrôler les ressources précieuses telles que l’or. L’impact de ces conflits dépasse le cadre local et pose un défi majeur pour la sécurité et le développement économique de la région.
L’appel à une action plus déterminée et efficace de la part du gouvernement central et des acteurs internationaux devient donc de plus en plus pressant, dans l’espoir de restaurer la paix et la sécurité pour les habitants d’Ituri.
Signé par l’équipe éditoriale